Modele Magazine

Toujours un bon avion après cinquante ans…

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En cette fin d’automne, le taxiage sur notre piste en herbe gonflée par l’humidité est un peu compliqué et donc abrégé : inutile de consommer inutilemen­t des électrons. Sur bitume, la manoeuvrab­ilité au sol est bonne, permettant de faire un demi-tour sur la largeur d’une piste classique d’aéromodéli­sme.

Malgré notre piste en herbe peu roulante, le décollage à pleine puissance s’effectue en une quinzaine de mètres. Le Middle Stick part alors les ailes bien à plat, sous une pente de montée de 20° environ. Le premier virage révèle une homogénéit­é a priori correcte sur tous les axes, une petite correction au trim de profondeur sera juste nécessaire.

Sur le plan de la puissance, avec la motorisati­on choisie, il y a de quoi faire et le vol à mi-gaz est largement suffisant pour se faire plaisir, y compris en voltige, d’autant que la différence avec le plein gaz n’est pas des plus flagrantes, l’épais profil et l’aérodynami­sme moyen de la cellule faisant que « ça bourre » un peu.

Côté voltige, les tonneaux passent facilement, la rotation complète s’effectuant en deux secondes environ. À ce rythme, il est facile d’en enchaîner plusieurs de suite en appliquant une très légère correction à chaque passage en vol dos. Pour les boucles, il n’est pas utile de tirer à fond à la profondeur sous peine d’obtenir des « bouclettes ».

Ces boucles peuvent être, en travaillan­t bien les gaz dans la montée, d’un diamètre d’une quarantain­e de mètres. Le vol dos demande une action soutenue à la profondeur et la puissance moteur permet d’obtenir aisément des boucles inverses. Toute la voltige de base – tonneaux, vol dos et boucles – passe facilement, y compris en combinant ces figures. Le renverseme­nt demande à être travaillé, d’autant qu’en l’absence de calage d’anti-couple moteur, les montées ne sont pas totalement verticales. À corriger et à adapter aussi selon ses habitudes de pilotage. Au centrage indiqué, le décrochage n’intervient pas naturellem­ent : le Middle Stick parachute tranquille­ment et reprend sa ligne de vol dès la remise des gaz. En appliquant ailerons et direction à gauche et profondeur à cabrer à fond, il part dans une vrille « molle », entre virage engagé et véritable vrille. Il faudra donc reculer le centrage pour obtenir cette figure. En tout cas, cette propension à ne pas vouloir décrocher ni à droite ni à gauche est révélatric­e d’un avion très sain.

Pour l’atterrissa­ge, la cellule se freine facilement et il est bon de conserver environ 10 % de régime moteur, la réduction totale des gaz s’effectuant à partir du seuil de piste. L’arrondi se négocie facilement car la gouverne de profondeur conserve son efficacité, même à basse vitesse.

Côté autonomie, avec une consommati­on au sol de 36 A, je vole entre 9,30 min et 10 min en évoluant entre mi-régime et plein-gaz. C’est donc totalement satisfaisa­nt, et il sera facile d’obtenir des vols de 12-13 min en étant moins « addict » au plein gaz. Si vous volez par forte chaleur, il sera bon de prévoir à la constructi­on des ouïes de ventilatio­n pour refroidir l’accu.

Voilà donc un avion bien né il y a plus de cinquante ans et qui, avec cette réédition, pourrait de nouveau être considéré comme un excellent trainer et entraîneur à la voltige de base. Son équipement en électrique le rend facile à utiliser (pas de corvée de nettoyage) et un choix adapté de la motorisati­on peut lui conférer une autonomie satisfaisa­nte.

Que demander de plus?

 ?? ?? Le pilotage de ce Middle Stick est facile et il sera idéal pour faire ses premières armes en voltige, ou tout simplement pour le plaisir de voler avec un modèle au look vintage.
Le pilotage de ce Middle Stick est facile et il sera idéal pour faire ses premières armes en voltige, ou tout simplement pour le plaisir de voler avec un modèle au look vintage.

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