Ultra-maniable et très précis
L’accès est idéal pour installer l’accu, avec cette grande bulle qui s’enlève rapidement. On laisse le gyro s’initialiser et c’est parti.
Ce Yak 55 roule bien sur l’herbe et n’a pas tendance à passer sur le nez.
À la mise des gaz, il y a peu d’effet de couple et la tenue d’axe est facile. Les réglages de piqueur moteur et d’anticouple sont OK.
Le décollage peut se faire en 3 m car l’avion a une bonne incidence au sol.
On ressent tout de suite une grande stabilité : l’avion est sur des rails grâce à l’Aura 8. La sensation de pilotage est très naturelle : ne pensez pas que le gyroscope donne l’impression d’un pilotage artificiel. On pourrait plutôt comparer la sensation au fait de voler avec un avion bien plus grand, comme un voltigeur de 2 m d’envergure. À plein gaz, la vitesse est dans la bonne moyenne : l’avion ne se traîne pas, mais ce n’est pas non plus un racer. La puissance moteur ne manque pas : le stationnaire tient à mi-gaz et la remontée est très franche à la mise des gaz. Ce n’est une fusée mais il y a des watts…
Le Yak peut voler lentement et si on insiste à basse vitesse, il se contente de parachuter à plat en faisant de très légères oscillations en roulis. Si on cabre franchement avec de la vitesse, aucun risque d’avoir un décrochage dynamique. Le lacet inverse est faible et les commandes sont précises en vol. Les ailerons sont très vifs, la profondeur assez vive (après avoir augmenté les débattements) et la dérive a une incroyable autorité : c’est sans doute une des plus vives que j’ai eues sur mes avions. Cette dérive ne donne qu’un faible roulis induit et un léger couple piqueur (pour mémoire, il y a un mixage dans le gyro, voir plus haut).
Les tenues d’axe en vol sont excellentes, c’est un des gros points forts de cet avion. C’est bien mieux que la moyenne dans la catégorie. Le gyro aide, bien sûr, mais même quand il est coupé (ce qui n’a aucun intérêt), l’avion conserve de bonnes trajectoires. Autre avantage donné par l’Aura 8, les arrêts de figure sont très nets.
L’avion est hypermaniable avec des changements d’axe très francs, notamment à la dérive. C’est très plaisant. En mode 3, la maniabilité peut être démoniaque.
Les boucles passent sur un diamètre serré et les angles des figures carrées peuvent être très marqués. En tonneaux, le Yak est neutre et désaxe assez peu si on ne corrige pas. En mode 2 ou 3, on a taux de roulis très élevé si l’avion a un peu de vitesse. Avec un peu de corrections à la dérive, les tonneaux lents et à facettes sont super propres. Le vol dos demande une légère correction à piquer. Sur la tranche, le Yak est très neutre et tient quasiment sans corrections aux ailerons et à la profondeur, c’est parfait. La remontée est très facile et la boucle tranche passe sur un diamètre serré (environ 8/10 m), à condition de bien gérer les gaz. Les renversements sont très francs et peuvent passer très serrés.
En déclenché, l’avion est très vif si on le souhaite, très démonstratif (notamment en négatif), mais pas hyper violents. La sortie est immédiate au lâcher des manches. En grands débattements, en mettant les ailerons à contre et pas mal de gaz, il est possible de passer de superbes vrilles à plat avec un taux de chute très faible.
La stabilité est correcte en stationnaire, mais pas exceptionnelle. Je m’attendais à un peu mieux. Il faut pousser un peu à la profondeur pour tenir la verticale. Les ailerons ont une bonne autorité pour empêcher l’avion de partir en torque roll et il est possible de passer le torque à contre. En vol aux grands angles, on a une bonne stabilité mais avec quelques petites oscillations en roulis. Les flips avant ou arrière passent sur un diamètre assez serré, mais moins qu’avec certains modèles concurrents.
L’autonomie varie de 4 min 30 à 5 min avec un vol dynamique, et 6 min avec une voltige classique. L’atterrissage est facile car l’avion est particulièrement stable à l’approche, et très précis à la profondeur. La vitesse de poser est faible et le train ne montre pas de tendance au rebond.