En avant !
L’accu est branché et on laisse l’avion immobile pour que le module de stabilisation s’initialise. Après avoir effectué tous les contrôles nécessaires avant un premier vol (centrage, sens des gouvernes, essai de portée radio), on taxie l’Air Trainer jusqu’au seuil de piste. L’avion braque suffisamment et les grandes roues sont un vrai plus pour les déplacements sur herbe.
Mise des gaz franche, le trainer est en l’air en moins de 10 mètres ! Réduction des gaz et quelques crans de trim, le modèle est très stable et son comportement est rassurant : trop facile ! Presque trop d’ailleurs, on a rapidement envie de le pousser un peu pour voir où sont ses limites ! Passage en débattements maximums : le tonneau est un jeu d’enfant, tout comme les boucles avec un diamètre respectable.
Les accélérations ne sont pas extraordinaires mais la puissance de la motorisation autorise tout de même quatre tonneaux ascendants ! Et hop, un renversement en haut de la montée : facile ! On enchaîne sur quelques circuits en vol dos, le besoin de compensation à piquer est modéré et le trainer est toujours aussi stable. Même le vol tranche ne fait pas peur à notre modèle.
Avec des débattements adaptés, les tonneaux déclenchés passent facilement, voire un peu violents. Le départ en vrille s’effectue facilement et la sortie se fait quasi instantanément en rendant la main.
Au test de décrochage, l’Air Trainer 140 fait une légère abattée droit devant : une réaction rassurante et adaptée aux débutants.
Afin de reposer un peu la batterie, on passe en petits débattements et on active l’auto-stabilisation pour effectuer des tours de piste : un bon mi-gaz suffit à sustenter le modèle. L’auto-stabilisation remet automatiquement le modèle à plat quand les manches sont relâchés, et elle limite les prises d’angle à environ 30° : cela évite le risque de placer l’avion dans une situation inadaptée et incontrôlable, c’est idéal pour l’apprentissage.
Les leds en bouts d’aile sont assez visibles en vol, ce n’est pas indispensable mais c’est plaisant. En revanche, un phare d’atterrissage aurait été un réel plus afin d’accentuer la visibilité lors des approches.
L’atterrissage est une formalité : réduction progressive des gaz, le trainer ralentit avec une petite tendance à allonger. L’arrondi se négocie facilement à condition de ne pas arriver trop vite au seuil de piste, sous peine de reprendre de l’altitude ! Le train principal étant suffisamment avancé, même en cas d’atterrissage trop rapide, l’avion n’a aucune tendance à passer sur le nez ni à rebondir.
Bilan consommation : la batterie de 2 200 mAh offre une autonomie de 10 minutes de vol (utilisation
50 % voltige 50 % tours de piste), ce qui est suffisant pour une leçon de pilotage ou un vol d’entraînement. De plus, le type batterie requise étant plutôt standard et abordable, il ne sera pas nécessaire de se ruiner pour disposer de plusieurs accus sur le terrain.
La programmation des deux phases de vol s’est révélée judicieuse, découpant ainsi le domaine de vol en deux modes : normal et acrobatique. Comme expliqué en introduction, Robbe présente son modèle comme destiné aux débutants expérimentés et en mesure d’effectuer toutes les figures de voltige… Mais comme dit le dicton : « Qui peut le plus, peut le moins ». En réduisant les débattements et en activant la limitation d’angle du stabilisateur de vol, l’Air Trainer 140 se comporte comme un avion-école pour effectuer des vols d’initiation ou de début en toute sécurité. En passant en grands débattements et en désactivant la limite d’angle, le modèle devient très joueur, autorisant la plupart des figures de voltige tout en restant souple et tolérant face aux éventuelles erreurs de pilotage que le débutant pourra lui faire subir.