Modele Magazine

Parfait si bien réglé

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À la mise en route au sol, le moteur a l’air de tirer très fort. Pourtant, au lâcher, le planeur prend son envol calmement, il n’y a rien de trop… Arrivé à bonne altitude, le planeur a besoin de beaucoup de trim à cabrer pour trouver sa bonne pente, le centrage avant devant être compensé par l’augmentati­on du Vé grâce au trim (2,5° après vérif au sol). D’ailleurs, ce centrage trop avant est confirmé avec le test du piqué, avec un planeur qui remonte tout de suite dès le lâcher de la profondeur…

Ainsi trimé et avec ce centrage, l’Hélios vole bien mais lentement et, rançon de cette lenteur, les gouvernes ne sont guère efficaces, en particulie­r la dérive qui dans ces conditions ne sert pas à grand-chose. Autre effet secondaire, dès la remise des gaz, le planeur prend une forte pente et il faut piloter finement si l’on ne veut pas décrocher. Après quelques tours de piste dans ces conditions, stop, il est temps d’essayer un nouveau centrage !

Le nouveau centrage est positionné à 85 mm du BA, soit 18 % de marge statique par rapport au calcul du logiciel, en remplaçant la batterie de 2 200 mAh par une autre de moindre capacité et en la positionna­nt le plus en arrière possible. On gagne également en poids avec 50 g de moins (1 270 g, soit 34 g/dm²). Un centrage plus arrière m’obligerait à plomber la queue, je vais donc essayer ce réglage.

Avant ce nouveau vol, je reposition­ne la profondeur au neutre afin d’anticiper ce nouveau réglage. La montée est bien moins compliquée à gérer et, même si le planeur se positionne sous un grand angle, il suffit de spiraler serré pour éviter de pousser sur la profondeur. Dès le repliage des hélices, l’Hélios prend une pente naturelle, il vole un poil plus vite et n’a plus besoin d’être trimé. Le test du piqué montre un centrage encore avant, mais que finalement je vais garder. Il convient bien à notre oiseau qui plane gentiment et avec des gouvernes qui répondent mieux, même si la dérive (au maximum de son braquage) reste un peu paresseuse…

Le lacet inverse est un peu présent malgré un différenti­el de presque 50 % aux ailerons : le pilotage 3 axes n’est pas obligatoir­e mais évitera de déraper dans les virages.

C’est un vrai régal que d’être aux commandes de cet engin dans l’air calme du matin. C’est un bon voilier, très docile, le profil plat des ailes est bien adapté, on se croirait presque en présence d’un planeur de compétitio­n ! J’ai programmé des volets en position gratte, mais je dois dire que je n’ai guère vu la différence, la vitesse est un peu moindre, mais rien de probant. Confiant dans la conception des ailes, mais aussi dans ma constructi­on (!), j’ai secoué un peu l’oiseau en enchaînant des huit assez musclés ainsi que quelques loopings, que l’Hélios encaisse sans broncher. Mais stop ! Ce planeur n’est pas fait pour ça, il mérite surtout un pilotage fin pour exploiter au mieux les ascendance­s, ou rester en l’air le plus longtemps possible quand les conditions sont calmes.

Pour l’atterrissa­ge, j’ai programmé des aérofreins crocodiles qui s’avèrent très efficaces et sans effets secondaire­s. Ils permettent de se poser là où vous voulez ou là où vous pouvez, suivant votre niveau de pilotage !

 ?? ?? Le pilotage de cet Hélios est un vrai régal dans l’air calme du matin : facile et très bon voilier, le modèle tient ses promesses.
Le pilotage de cet Hélios est un vrai régal dans l’air calme du matin : facile et très bon voilier, le modèle tient ses promesses.

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