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e la nature au jardin, il n’y a qu’un pas. Madelien van Hasselt, paysagiste néerlandaise, en a fait sa profession de foi, elle qui affectionne par- dessus tout les plates-bandes sans structure linéaire, empreintes de mouvements ondulants, naturels. Le jardin qui entoure son bureau en est la quintessence. « Il y a dix ans, nous avons pu acheter cette parcelle à une voisine, raconte Madelien. Il s’agissait à l’époque d’une prairie à chevaux, au milieu de vergers. » Cet hectare de prairie, composé d’une couche d’argile posée sur un profond lit de sable, a très vite sollicité son imagination. Situé en Zélande, province maritime du sud-ouest des Pays-Bas, le jardin s’inscrit dans un paysage typique de polders, avec des vues
%magnifiques sur la campagne environnante. Arbres, arbustes et buissons n’y ont pas leur place : « Ils ne feraient que compliquer la vie des plantes vivaces par leur ombre et la concurrence qu’ils leur feraient pour la nourriture. » Se promener dans le jardin de Madelien, c’est circuler au milieu d’un gigantesque massif, sans pour autant se sentir oppressé, car il offre suffisamment de transparence grâce à la présence des graminées. Les variétés et les couleurs se répondent d’un carré à l’autre et la plupart des combinaisons de formes, de textures et de couleurs sont voulues. Mais les plantes, en se ressemant, créent parfois des effets inattendus. « Certaines combinaisons spontanées sont si jolies qu’il m’arrive de dire en plaisantant que pour obtenir ce résultat, j’aurais dû y réfléchir