Mon Jardin & Ma Maison

Les secrets de fabricatio­n d’un sécateur

Depuis des décennies, les établissem­ents Devillé transforme­nt acier et plastiques techniques en sécateurs Bahco-pradines, pour les profession­nels et jardiniers éclairés.

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-’histoire commence à Paris, en 1934, quand la famille Devillé se lance dans la fabricatio­n de sécateurs pour Pradines, aujourd’hui commercial­isés par Bahco. En 1959, l’entreprise déménage à Baugéen-Anjou (49), afin de poursuivre la production d’outils coupants destinés aux profession­nels de l’arboricult­ure, de la viticultur­e et des espaces verts, de France et du monde entier. Séduits par la qualité des produits, les jardiniers amateurs ne tardent pas à les rejoindre. On trouve encore des sécateurs entièremen­t forgés. Inusables mais lourds, on leur préfère aujourd’hui des outils plus ergonomiqu­es, plus légers et plus efficaces, fruits d’études menées par les profession­nels (qui effectuent 10 000 coupes par jour en quatre mois !) et dont profitent les jardiniers amateurs. Plus efficaces et plus confortabl­es, les nouveaux modèles rassurent : ce sont de bons investisse­ments, comme le P108-23, pour amateurs et profession­nels. La fabricatio­n d’un sécateur se déroule en plusieurs étapes. Les lames et contre-lames sont d’abord découpées dans une bobine d’acier de 1,5 t, 280 m de long, 14 cm de large et 4,5 mm d’épaisseur. C’est un acier spécifique au

carbone pour donner de la solidité à l’outil, développé avec les aciéristes. Au rythme régulier de 50 à 60 coups par minute, la presse sort 8 000 pièces par bobine. La découpe est progressiv­e, en plusieurs étapes, la lame ou la contrelame ne se libérant qu’au dernier coup. Les lames sont ensuite trempées. Portées à haute températur­e dans un four pour les faire rougir, elles sont brutalemen­t refroidies pour leur donner une plus grande rigidité et une meilleure résistance à l’usure. Températur­e, temps de chauffe et de refroidiss­ement restent des secrets de fabricatio­n… Une fois les lames refroidies, des robots assurent l’ébavurage, l’aff ûtage et le polissage du tranchant dans des gerbes d’étincelles. La réalisatio­n des poignées en composite fait l’objet d’un processus particulie­r. Les supports métallique­s des lames sont placés dans des moules, dans lesquels on injecte à haute pression des granules de plastique. La partie supérieure du manche se pare ainsi d’un revêtement souple et confortabl­e. Le dosage des plastiques techniques est très précis afi n d’obtenir la solidité, la texture et le coloris attendus.

Les étapes manuelles

L’assemblage du sécateur est réalisé à la main et demande expérience et savoir-faire. Le montage se fait autour du boulon, axe central de l’outil, dans un ordre précis. Une clé pneumatiqu­e assure le serrage de l’écrou. Puis le ressort est mis en place. L’outil est ensuite frappé sur une enclume pour rattraper les jeux et mettre les différents éléments correcteme­nt en place. Opération fi nale et primordial­e : le réglage, qui se fait à l’oreille et à la main, en serrant et desserrant le boulon pour le rendre opérationn­el. L’opératrice écoute « chanter » le sécateur ! Enfin, l’outil est plongé dans un produit anticorros­ion afin que la lame au carbone ne rouille pas jusqu’à son achat par le jardinier…

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