Montagnes

ITINÉRAIRE

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JOUR 1 : Ailefroide – refuge des Écrins Depuis le village d’Ailefroide (1 507 m) ou le Pré de Madame Carle (1 874 m) si la route est déneigée, suivre l’itinéraire du GR du glacier Blanc jusque vers 2 260 m. Monter en fond de vallon puis obliquer vers le nord-est pour atteindre le refuge du Glacier Blanc. Poursuivre en direction de la rive gauche du glacier, sur lequel on prend pied vers 2 800 m. Celui-ci monte en pente douce jusqu’au pied du refuge des Écrins, situé sur un petit promontoir­e au-dessus (3 175 m).

Durée : 5-7 h Dénivelée : Entre 1 301 m et 1 670 m selon le déneigemen­t de la route. Difficulté : F Remarques : Crevasses possibles sur la partie inférieure du glacier Blanc. Attention à la chaleur, montée plein sud. Partir suffisamme­nt tôt.

JOUR 2 : Refuge des Écrins – dôme des Écrins – col Émile Pic – refuge Adèle Planchard Du refuge, redescendr­e sur le glacier Blanc et le remonter rive gauche jusqu’au pied des pentes glaciaires du Dôme et de la Barre, vers 3 360 m. Remonter en suivant grosso modo la voienormal­e estivale, en ascendance diagonale vers la rimaye de la Barre. Longer cette rimaye en direction du Dôme, en passant la brèche Lory (3 974 m) et en poursuivan­t jusqu’au sommet du Dôme (4 015 m). Descente par le même itinéraire. Pour les pistoleros de la spatule, possibilit­é de boucler par le couloir de barre Noire (5.2 E2), observable depuis le glacier. Revenir au pied du refuge des Écrins, descendre le glacier Blanc jusqu’à la cote 3 040 m, puis gravir la combe à main gauche qui mène au col Émile Pic (3 483 m). Possibilit­é de gravir le pic de Neige Cordier (3 614 m) en un court aller-retour depuis le col. Descendre le col en son versant nord via le glacier des Agneaux, qu’on emprunte rive droite, et marqué de quelques ressauts plus raides (45° max). On rejoint la Plate des Agneaux vers 2 220m. Il reste 950m de dénivelée pour atteindre le refuge. Remonter le glacier de la Plate des Agneaux jusqu’à la cote 2 500 m, avant d’obliquer main droite dans une petite gorge assez raide, que l’on gravit, ainsi que les larges pentes de neige qui suivent jusqu’au refuge Adèle Planchard (3 169 m).

Durée : Entre 5 h 30 et 10 h selon options choisies Dénivelée : 1 390 m, +930 m si aller-retour au Dôme, +130 m si aller-retour au pic de Neige Cordier Difficulté : 3.2 E2 pour le Dôme (optionnel), 4.1 E2 pour la descente du col Émile Pic Remarques : La plus grosse journée du raid, avec un passage (optionnel) à 4 000 m. La première partie de la montée au Dôme est exposée aux chutes de séracs, ne pas traîner. Attention aux crevasses sur la descente du

glacier des Agneaux. Par ailleurs, le bas déneige assez vite. La montée à Adèle Planchard est exposée plein sud, garder un oeil sur l’horaire. Il est aussi possible de rejoindre la Plate des Agneaux via le col de la Roche Faurio (3 376 m) et son couloir nord (5.1 E2). Dans ce cas-là, on économise 370 m de dénivelée. Le haut peut être en glace. Se renseigner auprès du refuge de l’Alpe de Villar d’Arène.

JOUR 3 : Refuge Adèle Planchard – Grande Ruine – refuge du Promontoir­e Du refuge, partir vers l’ouest et remonter le glacier Supérieur des Agneaux, en direction du col du Diable. Rejoindre la brèche Giraud-Lézin, puis tirer franchemen­t à gauche pour atteindre l’arête sommitale de la pointe Brevoort (3 765 m), au pied de laquelle on peut laisser les skis. Suivre l’arête en crampons jusqu’au sommet. À la descente, franchir le col des Neiges (3 348 m), puis repeauter pour une courte montée au col de la Casse Déserte (3 483 m). Les derniers mètres pour accéder au col sont plus raides et se font skis sur le sac. Depuis le col, descendre versant ouest sur le vallon des Étançons. On contourne une première zone de crevasses par la gauche vers 3 100 m, puis on tire à droite pour sortir du glacier. On remet les peaux pour passer le refuge du Chatellere­t, et pour remonter le vallon des Étançons jusqu’au refuge du Promontoir­e (3 082 m).

Durée : Entre 5 h et 7 h selon options choisies Dénivelée : 1 240 m, +400 m si aller-retour à la Grande Ruine. Difficulté : 3.3 E2 Remarques : Possibilit­é de skier l’arête de la Grande Ruine, selon conditions (4.2 E3). La montée au refuge du Promontoir­e est longue mais facile. Halte possible au refuge du Chatellere­t.

JOUR 4 : Refuge du Promontoir­e – refuge de l’Aigle Depuis le refuge, franchir la brèche de la Meije (3 357 m) pour basculer versant nord. Les derniers 50 m d’accès à la brèche sont plus raides (40-45°), et se font en crampons. L’itinéraire contourne ensuite vers l’est toute la face nord de la Meije, en louvoyant entre les crevasses, d’abord en descendant de 250m, puis en remontant de 200m, pour enfin redescendr­e d’une centaine de mètres jusqu’au pied du couloir nommé Serret du Savon. On met les skis sur le sac pour remonter le Serret du Savon (40-45°), puis on traverse le glacier du Tabuchet à flanc jusqu’au refuge de l’Aigle (3 450 m).

Durée : 4 h-5 h Dénivelée : 750 m Difficulté : PD Remarques : Peu de dénivelée mais du terrain glaciaire délicat.

JOUR 5 : Refuge de l’Aigle – Meije orientale – La Grave Du refuge, remonter le glacier en direction du sommet de la Meije orientale (3 891 m). On peut laisser les skis à la rimaye. Gravir une pente de neige assez raide donnant accès à l’arête, que l’on suit jusqu’au sommet, en contournan­t un ressaut rocheux par la droite. Retour par le même itinéraire, jusqu’à récupérer les skis, et revenir au refuge. Descendre le glacier du Tabuchet en rive droite, jusqu’à arriver sur les larges pentes de la Côte Longue et le GR50, lequel permet d’atteindre le village de La Grave (1 480 m).

Durée : 4h Dénivelée : 440 m Difficulté : PD+, 3.1 E3 Remarques : Cette cinquième journée est optionnell­e, on peut aussi redescendr­e directemen­t sur La Grave depuis le refuge de l’Aigle la veille. Mais dommage de se priver de cette dernière ascension, avec sa vue spectacula­ire sur le « Doigt de Dieu ». Il est possible de skier depuis le sommet de la Meije Orientale (4.3 E3), d’abord en suivant l’arête puis en évitant le ressaut rocheux en plongeant dans un petit couloir main gauche, souvent englacé, qui ramène au glacier. Depuis le refuge de l’Aigle, une autre option de descente est celle du glacier de l’Homme, qui rejoint le torrent de la Romanche, souvent encombré par des débris d’avalanches. De là, on arrive très vite au pont d’Arsine.

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La Meije Orientale propose un final aérien et esthétique.
 ??  ?? La vue sur le Doigt de Dieu est la récompense de la dernière journée du raid.
La vue sur le Doigt de Dieu est la récompense de la dernière journée du raid.
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Le Serret du Savon est le passage clé du quatrie`me jour du raid.
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Le couloir nord de Roche Faurio, l’un des plus grands couloirs du massif, est une alternativ­e de descente sur la Plate des Agneaux qui ravira les amateurs de pente raide.

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