HAUTES ALPES CALCAIRES
RIVE DROITE DU RHÔNE, DE MARTIGNY À SIERRE
Avec le Turtmanntal, nous avons abordé la partie germanophone du Valais. Avant de poursuivre vers l’est, revenons à Martigny et remontons le Rhône en rive droite, pour découvrir le vaste potentiel des Alpes calcaires. D’une frappante évidence, la face est du Grand Chavalard attire le regard des skieurs avides de grandes pentes. L’évolution des pratiques actuelles montre qu’on s’y lance aujourd’hui durant toute la saison. Certains y ont d’ailleurs essuyé quelques frayeurs, échappant de justesse à une plaque monstre, tandis que le même jour, des experts déclenchaient dans la vallée de la Sionne (voir plus loin) des avalanches dantesques pour leurs études… Il faudra donc songer à bien étudier les conditions et savoir peut-être patienter… Le couloir est, dit « des Hautes Fenêtres », reste peut-être la plus grande classique du coin, à juste titre. Les remontées de la station d’Ovronnaz donnent accès à une large panoplie d’itinéraires, orientés pour la plupart vers le secteur sud. Au coeur conditions de poudreuse, lorsque les chutes de neige n’atteignent pas des proportions rebutantes. En tête de liste, la voie normale de la Grande Dent de Morcles, très courue. La Pointe d’Aufalle connaît aussi de réguliers parcours sur ce versant, contrairement aux lignes bien engagées du vallon de Nant. La face sud du Grand Muveran demeure une cible de choix pour les amateurs de pente raide, tandis que la Pointe de Chémo réussi à convaincre par sa silhouette altière.
Un saut de puce nous dépose dans la région du Sanetsch, col frontière avec le canton de Berne. Dominant Conthey, les silhouettes caractéristiques du mont Gond et de la Fava sont familières pour les locaux. Ni l’un ni l’autre n’accueillent volontiers les skieurs sur leur sommet principal, mais on y parcourt néanmoins plusieurs itiné se trouver seul en route pour le sommet sud (P. 2582) de la Fava, ce qui tient en grande partie au caractère peu exposé aux avalanches du tracé. Très intéressante et plus sauvage, la traversée par la brèche à l’est du sommet, qui donne accès à de belles pentes orientées au nord. La montée par un versant sud bien raide et un retour par des pentes à considérer avec circonspection rendent cette combinaison moins souvent réalisable que la voie normale. Savoir donc rester à l’affût…
En hiver, la route conduisant au col du Sanetsch est ouverte jusqu’à 1 400 m environ. Du parking, quelques très belles sorties attendent les amateurs de régions Naire propose une belle escapade, sauvage et variée. Le Sublage et le Sérac constituent deux autres courses assez accessibles, tandis que plus haut à la frontière bernoise attendent l’Arpelistock et le Gältehore. Le bassin du lac de Sénin, un peu retiré et nécessitant de repeauter au retour, reçoit de ce fait davantage de visites depuis le versant bernois.
Avec la région d’Arbaz-Anzère, on côtoie un nouveau domaine skiable. Le vallon de la Sionne reste lui réservé aux randonneurs et sert accessoirement de zone d’étude pour l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches. Lorsque la pente de la ici d’un boulevard de 1 200 m de dénivellation d’une seule traite. La fenêtre idéale se situe en général au début du printemps, par températures pas trop chaudes, avant que ne se déclenchent les premières coulées qui partent jusqu’au terrain. Le Sé Noir et le Wildhorn permettent aussi de belles descentes dans ce vallon exposé.
Passé le vaste domaine de Crans-Montana à l’est, on découvre quelques randos au départ d’Aminona : la grande pente des Faverges, le très classique col de la Roue à l’ouest du Nuseyhorn et l’attirante canine du Trubelstock.