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LA MOMIE DU VERCORS (1297 M) ROCHERS DES DEUX SOEURS, 1287 ET 1330 M

La richesse et la variété des reliefs tourmentés situés sur la bordure sud-ouest du Vercors n’ont été révélées que tardivemen­t grâce au travail de quelques passionnés. Leur faible altitude permet d’y randonner toute l’année à la poursuite de trésors souve

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Le rebord sud-ouest du Vercors, qui domine Romans et Valence, ne comporte pas de grands sommets, mais une profusion de reliefs très travaillés par l’érosion. Plusieurs torrents du massif débouchant ici ont creusé de profondes entailles dans les falaises calcaires. Parmi celle-ci, il en est une qui alimente les fantasmes : la Momie. Quand on l’a vue depuis la plaine romanaise, cela devient une obsession. Elle a d’ailleurs fait l’objet de quelques vidéos dignes d’un agréable et court d’aller sur son nez, sa tête, sa poitrine et ses pieds en partant du versant est. On trouve en effet sur le versant de Léoncel des sentes de chasseurs bien tracées, quoique bienvenue, et les visions vertigineu­ses sur les falaises de l’Épenet et de Musan ainsi que sur la plaine de Romans procurent un grand moment de bonheur et de solitude. Ajoutez à cela le caractère ludique de plusieurs petites barres rocheuses à escalader sans se faire peur, des terrasses idéales pour le farniente ou le pique-nique, une descente qui ne une balade somme toute gentille malgré ses aspects spectacula­ires.

ITINÉRAIRE

Remonter la route sur 200 m pour trouver une piste qui serpente dans un champ à droit lorsqu’elle tourne à droite. Poursuivre dans la forêt parfois en légère descente pendant 10 mn et la quitter pour une sente qui monte en diagonale de droite à gauche (vieilles bûches entreposée­s sur le bord de la piste en face). Cette sente, assez irré parfois droit dans la pente, mais elle reste bien tracée. Vers 1080 m, on arrive sur un replat juste au-dessus duquel on rejoint le sentier transversa­l reliant Léoncel à la prairie de Bouvaret et balisé en rose. Le prendre à droite pendant 15 mn en traversant un grand pierrier, puis un petit avant de rentrer dans la forêt, peu après quoi, avant 1200 m, il faut repérer une sente qui monte droit dans les gravée sur un arbre encadrent le départ de la brèche du Cou de la Momie.

De là, on peut grimper directemen­t sur la Poitrine de la Momie, ce qui sera de toute façon une obligation pour le retour par les jambes de la Momie et la prairie de Bouvaret. Pour cela, de la brèche, partir à droite par une trace bien visible dans les buis qui reste près de la crête. On débouche plusieurs fois sur de jolies terrasses, et il faut gravir plusieurs barres rocheuses munies de bonnes derniers blocs mènent sur la terrasse sommitale, idéale pour le pique-nique.

Sinon, avant d’aller sur la Poitrine, on peut choisir de grimper sur la Tête de la Momie (ou Petite Soeur, 1287 m). Pour cela, monter à gauche sur une trace taillée dans les buis qui reste au début près de la crête (et non celle qui part horizontal­ement à gauche également, mais qui est celle du retour), puis s’en éloigne un peu pour On peut grimper sur le nez de la Momie soit directemen­t (un pas délicat au départ), soit par une vire à droite et une courte Pour les randonneur­s classiques, il est plus simple d’éviter ces passages en restant dans les buis et en allant facilement sur le front de la momie un peu plus loin. On descend ensuite sans problème en suivant Soeurs. De là, un chemin bien tracé traverse vers le nord pour rejoindre rapidement la brèche du Cou.

Descente : de la Poitrine de la Momie, une après la terrasse sommitale et reste près de la crête avant de se perdre dans la forêt, qui devient de toute façon une hêtraie très aérée s’éloigner de la crête pour retrouver plus bas le sentier de la prairie de Bouvaret. Lorsqu’il passe sur le bord de celle-ci, aller dans l’herbe jusque vers une ruine, puis un peu au-delà vers un abreuvoir pour trouver le GR 9 « tour des monts du Matin » qui remonte quelques mètres sur la droite. confortabl­ement jusqu’au parking.

La Momie du Vercors couchée pour l’éternité.

Après la forêt, arrivée dans la brèche du Cou de la Momie entourée d’impression­nantes falaises. La Tête est à gauche et la Poitrine à droite.

: lieu-dit le Bouvaret sur la D 70 à 4 km au nord de Léoncel. Se garer dans un large virage au départ du GR9 (800 m).

: chemin d’accès assez raide par endroit mais bien tracé. Aussi bien sur la Tête de la Momie que sur sa poitrine, les 100 derniers mètres comportent quelques petits pas d’escalade faciles dans des barres rocheuses pourvues de bonnes marches. Descente très cool par la prairie de Bouvaret.

: 1 h 15 d’approche à la brèche du Cou + 20 mn pour la montée sur la Poitrine de la Momie + 40 mn en option pour l’ascension et le tour de la Tête de la Momie. De la Poitrine de la Momie, 1 h 20 de descente.

: environ 500 mètres (+ 80 si l’on va à la Tête de la Momie).

: 3136 SB (Bourg-de-Péage, Chabeuil).

Accès et point de départ Difficulté Durée Dénivelé Carte IGN Top 25 Montagnes Magazine

Il existait jadis plusieurs pas permettant aux habitants du cirque de Quint de rallier le plateau de Font-d’Urle. Le seul qui reste aisément praticable depuis Quint est la Porte d’Urle, mais les sentiers qui montaient aux pas Pascaud, du Chien, du Follet ou de la Trappe ont en grande partie disparu. Il existe cependant un moyen de et de ces falaises peuplées de nombreux Pascaud depuis le rebord du plateau, traverser au pied de ces impression­nantes

Les falaises sud de Font d’Urle vues du cirque de Quint.

parois et remonter par le Follet. On pourra ainsi admirer la Baume Rousse (qui est une grande falaise jaune, lisse et très surplomban­te), la Baume noire (dont l’auvent avance de près de 40 mètres), le trou du Béret (ou arche Double) par-dessous… On peut même faire un petit aller-retour sur une vire de l’autre côté du pas Pascaud pour admirer une arche formée par deux grandes entrées de la même grotte. Cette formation, que j’ai découverte en 2019, constitua ma plus belle riposte aux actifs chasseurs d’arches locaux. Elle reste bien cachée jusqu’au dernier moment mais mérite la visite. L’ensemble de ces passages demande un pied sûr sans Quand on pense que certains bergers se mettaient pieds nus pour remonter le pas du Chien, bien plus délicat, on n’a pas le droit de se plaindre.

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Approche Karst (détaillé sur un panneau au départ) en passant éventuelle­ment par la glacière, après laquelle il se rapproche de la crête. Après la borne 6 qui indique des crevasses au bord de la falaise, le circuit s’écarte vers la gauche. La borne 7 est bien visible sur le petit dôme coté 1550 m. Mais il faut rester sur la crête jusqu’au bord du grand entonnoir herbeux du pas Pascaud, situé en droite ligne à 150 m et au sud-ouest de cette borne. Pas Pascaud descente sur le bord gauche de l’enton

La remontée finale par le joli pas du Follet.

noir (en regardant en bas) où l’on voit une trace de chamois diagonale. En la dévalant, on rejoint la bande du pierrier central, on la traverse et on désescalad­e aisément quelques petites barres pour arriver devant une bonne trace (ne pas prendre la première, mais celle un peu plus bas) sur une vire qui remonte légèrement à gauche Après un promontoir­e, continuer à traverser à gauche et tourner devant quelques arbres pour désescalad­er une barre plus importante. Après, la trace tire franchemen­t à gauche jusqu’au pied de la falaise.

Traversée au pied de la falaise - vement bonne la plupart du temps, mais quelques interrupti­ons demandent un peu de recherche pour trouver le meilleur itinéraire. Après le passage sous la très impression­nante falaise surplomban­te de la Baume Rousse puis le couloir-entonnoir du Chien2, la seule vraie question est posée par la remontée sous la Baume Noire. Il vaut mieux rester à gauche près de la falaise et monter au fond de la baume avant de continuer à traverser. On passe ensuite sous une paroi grise compacte ornée à son sommet de l’arche double, tout aussi spectacula­ire vue d’ici que de la crête. Le couloir du pas du Follet n’est plus qu’à 10 mn.

Pas du Follet exposé si l’on traverse bien à droite à temps pour rejoindre le couloir dérobé. Au bas, on commence à gravir une rampe qui revient à gauche, puis des gradins qui mène vers le pierrier central. Je conseille de traverser le pierrier et de le longer sur sa droite (en rive gauche donc) par des gradins plus rocheux. Lorsque le pierrier s’incurve à droite et s’interrompt dans un couloir, en sortir par la droite pour traverser une dalle grâce à de bonnes marches. Au-delà, continuer la traversée à droite par une trace terreuse puis par une nouvelle dalle munie de marches confortabl­es. Elle permet de déboucher dans un couloir dérobé qui se remonte facilement jusqu’à un promontoir­e sur la gauche. Traverser à gauche pour gagner les pentes sommitales.

Petit plus sur le plateau dans l’herbe, continuer à traverser à gauche pour prendre pied sur la belle petite vire qu’on voyait depuis le pas. On en sort par un petit mur de gradins faciles au bout.

Retour le plaisir. Sinon, une piste dans le fond du vallon permet de traverser sans fatigue le plateau en 25 mn jusque sur la route 300 m en amont de Font d’Urle (à noter que, sur cette piste, on trouve les dernières bornes du circuit du Karst).

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: station de Font-d’Urle, atteinte depuis Saint-Jean-en-Royans par le col de la Machine, ou depuis Vassieux-en-Vercors. Se garer au bout de la D76b devant l’auberge des Dryades (1430 m). : les deux pas sont raides et escarpés, sans grandes difficulté­s toutefois. La sente au pied de la falaise n’est pas toujours bien tracée. Un casque est préférable pour parer aux éventuelle­s chutes de pierres. L’aller-retour à l’arche de la Riposte demande un pied très sûr (vire déversée vers le vide).

: 4 h (+ 1 h pour l’aller-retour à la Riposte).

: une centaine de mètres dans l’approche et 200 m dans chaque pas.

Accès et point de départ Difficulté Durée Dénivelé

: 3136 ET (Combe Laval).

: nous avons également testé la traversée au pied des falaises entre la Porte d’Urle et le pas Pascaud, mais cette partie est très accidentée, éboulée, buissonneu­se et désagréabl­e. Je ne la conseille donc pas.

En revanche, pour l’approche, il peut être agréable, surtout par grosses chaleurs (c’est à l’ombre le matin), de prendre les balcons de Font-d’Urle depuis la Porte d’Urle. Pour cela, il suffit de descendre la porte d’Urle sur une cinquantai­ne de mètres de dénivelé versant Quint, puis de suivre une trace légèrement remontante au début sur les grandes vires mi-pierreuses, mi-herbeuses qui traversent sous la falaise sommitale et la crête. On ressort facilement sur celle-ci par un couloir herbeux après les Crevasses, peu avant le pas Pascaud.

Carte IGN Top 25 Remarques Montagnes Magazine

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ITINÉRAIRE

Des abords du Rocher des Heures, vue imprenable sur les hauts plateaux, avec le mont Aiguille en toile de fond.

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