LA CHAPELLE SAINT-PONS
Cette prolongation sportive et vertigineuse d’une petite balade classique agrémente notablement la visite d’une star locale de la région de Sisteron, aux portes de la Provence.
La chapelle Saint-Pons est un but de randonnée connu de longue date, surtout depuis la parution en 1993 des « Randonnées du vertige » de Pierre Millon. Elle date du XIe siècle et on a peu de renseignements sur son origine. Elle fut restaurée en 1998, mais seule la couleur rouge de ses murs comble le vide intérieur. Le tunnel situé à côté aurait hébergé un ermite, et on dit que sa traversée guérit de la colique… Malgré ce folklore amusant, j’avais surtout été sensible à la situation de ce site émouvant au milieu d’une falaise et j’étais resté sur ma faim devant la brièveté du parcours. Le travail récent de grimpeurs locaux a solutionné ce problème grâce aux équipements qu’ils ont mis en place pour faciliter leurs approches et retours dans la falaise qui tourne à l’ouest après la chapelle. On peut ainsi sortir sur le plateau au-dessus avant de redescendre par un bon sentier, réalisant ainsi, dans un paysage tourmenté et sauvage, une jolie boucle ludique, acrobatique sans excès.
ITINÉRAIRE
Se garer à l’entrée des Richaud (ne pas pénétrer en voiture dans le hameau dont les rues étroites sont piégeuses). Suivre la piste balisée (GR 9) qui part du centre vers l’est en direction de la chapelle Saint-Pons. Au-dessus des dernières maisons, monter à droite. Après 10 mn, on peut aller voir la chapelle Saint-Honoré par un bref aller-retour à gauche. Au bout d’une longue ligne droite, il faut ensuite quitter le GR pour une sente à droite (panneau) qui traverse sous la falaise où se trouve la chapelle. Les derniers mètres en lacet comportent quelques escarpements bon-enfant avant d’y arriver. Une cinquantaine de mètres au-delà se trouve le trou de Saint-Pons que l’on peut s’amuser à traverser.
En passant devant l’entrée supérieure du trou, on peut continuer sur une bonne vire qui tourne au sud en légère descente. Dans la première faiblesse de la falaise qu’elle longe, alors que la trace principale continue à descendre vers des barres plus basses, prendre une sente qui part à gauche dans les buissons et franchir quelques gradins pour arriver dans un petit cirque où se trouvent des voies d’escalade. Longer la falaise à pour retrouver une bonne trace qui monte à gauche vers des dalles. De petits marchepieds métalliques et des cordes équipent celle-ci jusqu’à la naissance d’une belle vire que l’on suit à gauche. On en sort par quelques gradins qui permettent de revenir à droite puis de monter dans les pentes finales. Sur le plateau à 955 m, il faut traverser quelques mètres au sud-est pour tomber sur une piste que l’on suit à droite. Elle descend tranquillement au sud-ouest et rejoint après deux lacets le GR 9 qu’il ne reste plus qu’à suivre à gauche pour revenir aux Richaud.