Montagnes

ANDREJ STREMFELJ

(né en 1956)

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Né à Kranj, en Slovénie, Andrej Štremfelj commence à grimper à seize ans. Il fait ses débuts en Himalaya à vingt et un ans, au Gasherbrum de 7 200 mètres, il touche le sommet avec Nejc Zaplotnik. Au Gasherbrum I, ils ont ouvert l’éperon ouest, très long. Deux ans après, on les retrouve au sommet de l’Everest. Le duo termine l’ascension intégrale de l’arête ouest de l’Everest. Un marathon, du Lho La au sommet, au plus près de l’arête, avec des passages de IV et V au-dessus de 8 100 mètres. L’ascension est de style classique, elle reste à faire en style alpin et ce ne sera pas facile…

Tentative au pilier sud du Lhotse en 1981, jusqu’à 8 250 mètres, Everest par la voie classique en 1990 avec son épouse Marija, il réussit à tous les coups, ou presque. Le couple s’octroie le Cho Oyu quelques années plus tard. Andrej est aussi titulaire d’une voie nouvelle, ouverte en trois jours avec Pavle Kozjek, à la face sud du Shishapang­ma (8 046 m). Leur éperon, élégant, bien au centre de la paroi, présente une escalade mixte soutenue en IV et V, avec de la glace à 65°.

Avec Marko Prezelj, après le Kangch, ils remettent le couvert dès 1992 au beau Melungtse (7 181 m) sur la frontière népaavec une étonnante maîtrise : ils passent cinquante-trois heures pour l’aller-retour, dont trente-huit d’escalade. C’est la première ascension du sommet principal. On les retrouve au Gyachung Kang (7 952 m) en 1999 pour la première de la face nord.On ne compte plus ses ascensions sur des 7000, il a aussi sévi en Patagonie, aux Tours du Paine ou au Pamir… Professeur d’éducation physique et guide de haute montagne, il a enchaîné trente voies sur vingt-sept sommets de Slovénie en quarante jours pour fêter ses trente ans d’alpinisme en 2002… L’histoire ne dit pas combien de compagnons de cordée il a usés… La carrière d’Andrej ressemble à une litanie de magnifique­s succès. Ce qui reste du personnage, c’est une élégance, une discrétion, une solidité. À la première rencontre, il impression­ne : c’est une stature, un des plus grands alpinistes. Puis Andrej sourit, son regard s’allume. La passion de l’alpinisme est là. Il est un des personnage­s importants, et néanmoins attachants, de la saga des Piolets d’Or. Il - lement titulaire du Piolet d’Or Carrière, en 2018.

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Dans le pilier sud du Kangchenju­nga, 1991.
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