LA DÉSHYDRATATION
Lorsque l’on part pour deux jours ou pour une semaine, on ne se pose pas la question de savoir si nos repas sont équilibrés ou si l’on va développer des carences. Mais quand on part pour 3 mois, 3 000 km et 100 000 m de D+, c’est tout de suite plus important. Les deux frères Fleury et Corentin Roux se préparent pour Across Norway, un projet un peu fou : traverser à pied la Norvège de son point le plus au sud à son extrémité nord en course d’orientation. « Sur une aventure comme celle-ci, réussir à bien manger est essentiel si on veut aller au bout, on ne peut pas se permettre de développer des carences qui vont favoriser le risque de blessure et nous épuiser », nous expliquent-ils.
Un défi sportif et logistique. « Nous sommes en train de préparer les repas pour les 3 mois, on conditionne nos repas dans des sachets sous vide pour gagner de la place et les protéger. » Riz au soja, dahl, crème cookie, porridge salé, tout y passe. Ils utilisent un déshydrateur pour sécher les légumes à basse température tout en préservant leurs qualités nutritives et leurs saveurs. Privés de leur eau, les fruits et les légumes sont beaucoup plus compacts et légers et surtout permettent de varier les plaisirs. La déshydratation est différente de la lyophilisation, où les aliments sont congelés avant d’être privés de leur eau par sublimation : l’eau passe directement de l’état solide à l’état gazeux.
La plupart des aliments peuvent se déshydrater, à l’exception des produits très gras comme l’huile ou les laitages. Pour un meilleur rendu, il est nécessaire de faire cuire les légumes, a minima de les blanchir, avant de les déshydrater. On trouve de petits déshydrateurs à partir d’une quarantaine d’euros et il est possible de s’en passer en utilisant un four. Une bonne solution pour ceux qui partent longtemps et veulent garder une alimentation saine et équilibrée.