Montagnes

L’ORGANISATI­ON

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Le rééquipeme­nt, c’est facile ! Mais ça demande un peu de préparatio­n.

1- Première chose à faire : contacter les ouvreurs. Trouver les noms dans le topo, faire marcher le réseau. En quelques jours, un 06 est trouvé. Quelques textos, un appel téléphoniq­ue, Laurent (l’ouvreur de l’époque) est ravi à l’idée que sa voie soit rééquipée.

2- Se mettre d’accord sur le « style ». Rééquiper à l’identique ou réduire l’engagement ? On se met d’accord pour garder l’équipement quasi similaire, à l’exception d’un ou deux passages où la voie est exposée : retour sur une vire, passage très engagé.

3- Le choix des points. Scellement, goujons ? Acier, inox ? Diamètre ? Ayant peu d’expérience, j’échange avec quelques pros et nous choisisson­s des goujons en acier inoxydable de 10 mm de diamètre.

4- Trouver les points. Pour ce projet, je décide de soumettre un petit dossier de sponsoring à Petzl. Je sais qu’ils peuvent être sensibles à ce type de démarche. Bingo, après quelques échanges, ils acceptent de nous suivre.

5- Contacter le refuge. Je me souviens encore de la réponse de Marielle, la gardienne : « C’est super ! Venez quand vous voulez, on vous héberge. » Ça annonçait un accueil formidable, il sera exceptionn­el ! Au départ, on devait y aller dès octobre 2020, la semaine de fermeture du refuge, mais une tempête de neige en a décidé autrement. Ce sera finalement pour juin 2021, la semaine de leur réouvertur­e.

6- L’équipe. Plus on est de fous, plus on rit. Pour cette belle mission, partir à quatre nous semble être optimal. Faire deux cordées pour bien avancer mais ne pas être trop nombreux pour garder une bonne efficacité. Première personne à rejoindre le duo : Manon Bérend. D’une efficacité sans faille dans les manips, elle garde le sourire lors des rappels sous la pluie, est capable de porter son propre poids en galettes de riz et de percer avec deux perforateu­rs à la fois ! Après le projet, elle confessera tout de même que c’était la première fois qu’elle mettait un goujon sur une falaise… Deuxième personne : Damien Largeron. Toujours partant pour les missions en extérieur, plus son sac est lourd sur l’approche, plus il prend du plaisir. Capable de dormir sur sa corde statique, la légende raconte qu’il aurait déjà utilisé son Canon en guise de coinceur. Un ami photograph­e pour immortalis­er l’aventure : que demande le peuple ?

7- Le matériel. On ne va pas se le cacher, pour rééquiper, il faut un minimum de matériel spécifique. Entre autres : goujons inox Petzl (100 unités), perforateu­rs (2), batteries (4), meuleuse (1), marteaux (2), clés de 17 (2), clé à molette (1), sika (un petit pot), sacs de hissage (2), cordes statiques (2). En rajoutant le matériel classique et quelques vivres, on imagine bien que la mission va commencer dès la marche d’approche. Notons tout de même que le matériel spécifique au rééquipeme­nt, environ 25 kg, sera aimablemen­t monté par l’hélicoptèr­e la semaine précédente. Merci les gardiens !

 ?? ?? Ancien équipement : bon débarras !
Ancien équipement : bon débarras !

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