Montagnes

LAVALEURSÛ­RE

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Inchangé cette saison, ce Backland 95 reste une valeur sûre. Il se classe dans la catégorie des skis de randonnée avec son petit frère le 85, tous deux identifiés par une encoche en spatule, ce qui n’est pas le cas des modèles plus larges. Ce faisant, le fabricant sous-entend que sa largeur n’est pas incompatib­le avec les gros dénivelés où il est important de gagner du temps (et aussi en sécurité) dans les manips, par exemple en retirant les peaux sans déchausser. Les peaux fournies par le fabricant sont d’ailleurs efficaces : outre l’attache rapide à l’avant, elles sont 100 % mohair, ce qui semble important pour des skis larges où le frottement est important en montée, et avec une colle hybride. Son poids n’est pas des plus léger mais il reste raisonnabl­e pour la montée. À la descente, car c’est bien là l’essentiel, ce 95 fait le job comme cela a été écrit à maintes reprises dans de nombreux essais. Il est polyvalent au sens où il ne montre aucun défaut particulie­r et s’en sort même plutôt bien dans tous les domaines. Il reste tolérant, accessible aux débutants sans être contre-indiqué aux bons skieurs et plutôt stable, à condition d’en maîtriser la vitesse. En effet, si on souhaite descendre à grande vitesse, la stabilité devient plus délicate avec une spatule un peu souple qui a du mal à gommer toutes les irrégulari­tés de terrain, sans toutefois créer de mauvaise surprise. En forêt, le ski s’avère maniable et pivote facilement entre les arbres.

En somme, un modèle fort intéressan­t, homogène, qui manque juste un peu d’excellence. À noter son tarif qui prend une petite inflation (+50 cette saison.

Pour qui ?

Skieurs désirant un ski sans surprise et homogène dans le bon.

L’an dernier, nous avions testé le nouveau Ripstick 96 que nous avions adoré en descente, au point de lui décerner un coup de coeur de la rédac. Il souffre néanmoins d’un inconvénie­nt majeur pour le skieur de randonnée adepte du dénivelé : le poids. Avec 3 300 g la paire, ce 96 était bien au-delà de ce que nous sommes nombreux à tolérer. Le Tour 94 ne perd que 2 mm au patin mais s’allège pour devenir un vrai ski de randonnée. Ce n’est encore pas le ski le plus léger de cette catégorie, loin s’en faut, mais il devient acceptable dans ce domaine. Ce Ripstick se caractéris­e par son asymétrie (un ski droit et un ski gauche) afin de dissocier la facilité sur l’extérieur du virage et l’efficacité sur l’intérieur, d’après le fabricant. Sur le terrain, cela ne nous a pas sauté aux yeux, en revanche, nous avons été surpris par un côté pas si accessible malgré son rayon court. Pour le reste, l’accroche demeure vraiment bonne, de même que la stabilité. On retrouve un peu le caractère d’un ski de piste. De ce fait, il fait partie des modèles qui intéresser­ont les skieurs de randonnée souhaitant disposer d’une seule paire pour leurs sorties en station, montés dans ce cas avec une fixation offrant une bonne précision de déclenchem­ent.

À noter la disparitio­n de l’encoche spatule d’Elan au bénéfice d’un système d’accroche des peaux par pincement comme chez Blizzard.

Pour qui ?

Skieurs désirant un seul ski pour la station et la rando.

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