LE RÉENCOLLAGE DES PEAUX
C’est une question qui revient souvent. La colle s’use. Cela ne dépend pas forcément du dénivelé mais du nombre de manips’ que l’on fait : on use plus rapidement la colle en faisant quatre repeautages de 300 m qu’une montée sèche de 1 800 m de dénivelé ! L’entretien de la semelle a également son impact : une semelle trop sèche a tendance à garder la colle des peaux. De manière générale, avec du matériel bien entretenu, on ne devrait pas avoir à réencoller la totalité des peaux. Pour ma part, je ne l’ai jamais fait, ayant toujours jugé les poils hors-service avant la colle. Si toutefois vous y tenez, il existe des rouleaux de colle tout prêts à appliquer sur la peau mais cela ne dispense pas de disposer d’un racloir chauffant pour enlever l’ancienne colle. Un travail un peu fastidieux à faire avec des gants. Plus que le réencollage, le côté précautionneux et préventif prévaut ! Attention à ne pas faire tomber ses peaux dans une forêt garnie d’aiguilles de mélèzes ! Vérifier régulièrement le collage du talon en enlevant un à un tout ce qui le parasite. Une opération à faire tranquillement au chaud chez soi plutôt qu’au beau milieu d’une course. De temps à autre, il pourra être utile de réencoller ce talon : c’est la partie qui se décolle en premier et la plus soumise aux contraintes. Après raclage de la vieille colle, on pourra y appliquer la nouvelle, vendue dans de petits tubes ressemblant à ceux de la colle papier. Pour ne pas être en rade sur le terrain avec une peau dont la colle serait devenue moins efficace, on pourra emporter dans son sac à dos un ou deux carrés double face conçus spécifiquement pour cette utilisation. À mettre dans la petite trousse de dépannage.