Montagnes

DIFFÉRENTE­S FAÇONS DE S’ABRITER DANS LA NEIGE

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L’IGLOO EN BRIQUES

C’est l’igloo auquel tout le monde pense lorsqu’on parle de dormir dans la neige : découper des parallélépipèdes de neige, les entasser en cercles de plus en plus réduits jusqu’à former un dôme où la clé de voûte n’est jamais aisée à placer. Ce n’est cependant pas cette méthode que je décris dans cet article pour plusieurs raisons :

- la découpe des parallélépipèdes de neige nécessite une certaine cohérence du manteau neigeux, ce qui n’est pas toujours le cas ;

- d’après mes retours d’expérience, la constructi­on d’un tel abri est plus longue que les autres (2h au minimum) ;

- elle demande une certaine dextérité : les murs doivent être suffisamme­nt inclinés pour que le dôme se ferme, mais pas trop pour qu’il ne s’effondre pas. On reconnaîtra toutefois que la méthode de constructi­on en briques est très attirante du point de vue strictemen­t technique. Aussi, on déplacera beaucoup moins de neige que pour l’abri norvégien. Enfin, c’est certaineme­nt la façon la plus ludique d’ériger un abri de neige avec des enfants.

L’ABRI NORVÉGIEN

C’est la méthode que nous décrivons ici. Il s’agit en gros de former un tas de neige de la taille souhaitée, de le tasser, puis de creuser dedans pour décaisser le volume intérieur. Des objets auront préalablement été volontaire­ment enfouis dans le tas de neige, afin de marquer le volume intérieur et assurer une bonne épaisseur des murs de l’abri.

Dans certaines conditions (congère, manteau neigeux très épais), on pourra sauter l’étape de formation du premier tas et passer directemen­t au décaissage du volume intérieur. Dans cette situation, on n’aura plus la présence des objets volontaire­ment enfouis pour guider la fin des travaux et il faudra éventuellem­ent se fier à la couleur de la paroi neigeuse pour maintenir une épaisseur suffisante des murs.

LA TOMBE À TARP

C’est la méthode la plus rapide mais qui offre un confort thermique minimal. Il s’agit là de creuser un trou à bivouac dans la neige, d’une surface suffisante pour loger toutes les personnes présentes et de la profondeur souhaitée (ou possible, si on touche la terre). Plus le trou sera profond, plus le bivouac sera confortabl­e.

Le trou est ensuite recouvert du tarp à oeillets qui est fixé dans la neige par tous les moyens possibles : sondes, bâtons de ski, branches d’arbre, tronc d’arbre, etc. Évidemment, le toit en tarp procure un isolement thermique nettement moindre qu’un toit de neige. Il présente néanmoins l’avantage de protéger du vent, et notamment de la neige qui pourrait ainsi avoir la maligne intention de se déplacer pendant la nuit.

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