ET LES TRAVERSÉES D’ARÊTES ?
Il existe plusieurs lignes « sauvages » en Ubaye, réservées aux amateurs de terrain non aseptisé avec recherche d’itinéraires, pose de coinceurs et rocher aléatoire. Les enchaînements et autres traversées d’arêtes à imaginer ne manquent pas. Parmi ceux-là, il en est deux relativement classiques et fortement recommandés dans des styles différents.
La traversée des aiguilles de Chambeyron 3 412 m
Il s’agit d’une course alpine qui commence à la brèche Nérot, atteinte par l’un de ses deux versants. Le versant nord nécessite piolet et crampons et ne s’emprunte généralement pas à la descente, ce qui demande d’organiser la jonction entre le point de départ (Maljasset) et d’arrivée (Fouillouse). Le plus simple consiste donc à monter par le versant sud, rapidement déneigé. La suite s’effectue par le fil de l’arête puis en évitant des gendarmes. Le plus esthétique réside dans l’ascension d’une dalle rose remarquable (4c/5a) jusqu’au sommet de l’aiguille orientale puis plus facilement jusqu’au point culminant. Au retour, on emprunte un cheminement plus facile sur le versant sud pour revenir à la brèche (marques blanches). Attention à l’altitude.
La traversée Peigne-Gélinasse 2 853 m
Après la descente de la voie normale de la Pierre André, la Gélinasse s’offre à nous sans la moindre approche. On peut donc enchaîner sur cette traversée qui est équipée de plaquettes et ne nécessite (éventuellement) qu’un jeu de coinceurs. C’est une très belle course, pas trop longue et en bon rocher, avec deux rappels et des difficultés modestes (souvent du 4, un passage de 5b/c). La descente s’effectue par le ravin de Teste : on rejoint un bon sentier sur sa rive droite. En bas, ne pas rejoindre la Barge mais surveiller un sentier à droite qui revient au point de départ de Maljasset.