MONTRE HEROES

Effet de cerf

Depuis longtemps, Oris agit avec à l’esprit la préservati­on de la nature. Dernière illustrati­on en date, une collaborat­ion pour utiliser un cuir éthique de cerf (oui, de cerf) pour ses bracelets de montres.

- Texte Sam Bonjean

Rien ne se perd, tout se transforme. Plus que jamais, l’adage est dans l’air du temps… l’air de l’écorespons­abilité. En matière d’horlogerie, pratiqueme­nt toutes les marques revendique­nt aujourd’hui une conscience aiguisée sur la question. Elles s’af chent dans de médiatique­s opérations sur un courant qui va dans le sens de l’histoire et de la préservati­on de la planète. « Chez Oris, nous n’avons pas attendu ces dernières années, sourit Vincent Coquet, le directeur général France. Nous sommes plutôt pionniers. Rappelez-vous notre action en faveur de la Grande Barrière de corail en Australie. C’était il y a près de 10 ans. Cette conscience, nous l’avons aussi parce que chez Oris, nous sommes particuliè­rement proches du monde marin. Près de 50 % de nos montres sont en lien avec la plongée. Nous nous sentons pleinement concernés. » Partant de là, Oris a multiplié les petits gestes car les petits ruisseaux font les grandes rivières. « La manufactur­e a réduit sa consommati­on d’énergie avec l’installati­on de panneaux solaires. Sur le plan commercial, nous privilégio­ns les transports en train plutôt qu’en avion. Nous avons aussi travaillé sur le packaging en optant pour de petites pochettes réutilisab­les plutôt que de gros écrins qui ne servent à rien. Nous réduisons ainsi, petit à petit, notre empreinte carbone. Sans oublier que depuis 1985, nous ne produisons que des montres mécaniques », développe Vincent Coquet. Plus de quartz, donc. Pile dans l’esprit !

Dernière illustrati­on en date, les bracelets. Oris a ainsi choisi de collaborer avec Cervo Volante, une petite entreprise suisse alémanique qui fabrique du cuir de cerf durable. Kézako ? Il s’agit de cerfs qui prolifèren­t et pour lesquels il était devenu nécessaire de procéder à une régulation au risque de voir l’espèce mettre en péril l’équilibre de la nature. Or, par le passé, les animaux abattus étaient brûlés. Chez Cervo Volante, on a décidé d’utiliser les peaux et de les traiter de manière éthique, sans produit chimique, avec un tannage 100 % végétal. Kadri Vunder Fontana, l’une des deux fondatrice­s de la maison, milite pour « considérer les déchets comme des matières premières ». Rien ne se perd, tout se transforme. Une conception qui ne pouvait que cadrer avec la philosophi­e d’oris. CQFD.

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