Moteur Boat Magazine

Galéon 300 Fly .................................................................. p. 42

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Loger deux vraies cabines, un cabinet de toilette et un fly sur une coque de presque 9 mètres n’est pas une mince affaire. Pourtant, le chantier Galéon y est parvenu. Un joli tour de force avec, à la clef, un bateau abordable, doté d’une ligne originale et de finitions de qualité.

Successeur du 290 Fly, ce Galéon 300 Fly est armé pour se mesurer à bien plus grand que lui avec, à son bord, un cabinet de toilette et deux vraies cabines (et non une mid-cabine étroite), sans oublier le fly et son second poste de pilotage. Pas si mal pour un bateau de seulement 8,99 mètres ! Chez l a concurrenc­e, il faut chercher dans les unités dotées de deux ou trois mètres supplément­aires pour espérer dénicher un fly sur ce type de carène. Extérieure­ment, le Galéon 300 Fly n’a plus grand-chose à voir avec l e 290 Fly, qui adoptait des formes plus classiques, voire sages. C’est surtout au niveau des superstruc­tures que l e changement se remarque le plus. Les vitrages latéraux de la timonerie jouent la carte de l’arrondi, avec des formes assez travaillée­s. Quant aux hublots de coque, ils reprennent les dessins des Galia 770 HT et Sundeck, faisant office de trait d’union entre les deux marques au pedigree polonais identique. Les deux Galia sont en effet les navires amiraux de la gamme, tandis que le 300 Fly est le plus petit de Galéon. Un autre point commun est la qualité des finitions, en particulie­r à l’intérieur, à l’exemple des parties en polyester qui ne sont pas contremoul­ées, mais qui en donnent l’apparence.

Des finitionfi­s à la hauteur

Cette bonne finition concerne également les vaigrages en Alcantara, ainsi que la qualité des boiseries, des tissus et même des inox. En fait, la raison de ces éloges est à chercher du côté de la Pologne. Le chantier Galéon réalise tout de AàZ en interne, regroupant au sein de ses équipes des spécialist­es dans chaque domaine : menuiserie, métaux, etc. Cet avantage évite de

sous-traiter, mais permet aussi d’offrir au plaisancie­r un choix important de matières, de coloris, de finitions… Si la ligne extérieure est originale, les aménagemen­ts sont d’une facture plus traditionn­elle. Dans la timonerie, le carré à bâbord fait face à une cuisine équipée, ellemême située dans le prolongeme­nt du poste de pilotage.

Deux vraies cabines lumineuses

Trois portes sont situées une marche plus bas, deux s’ouvrent sur les cabines, la dernière sur le cabinet de toilette. La cabine de propriétai­re est logée dans la pointe. Très lumineuse, elle bénéficie d’un hublot zénithal auquel s’ajoutent deux autres latéraux. Le couchage double est surélevé, à l’instar de ce qui se fait sur les plus grandes unités. Il existe même une marche de chaque côté du lit pour y accéder, et les rangements ne manquent pas avec des placards ou des équipets. Idem dans la seconde cabine, même si elle est plus petite en matière de hauteur sous barrots, sauf au niveau de l’entrée où il est possible de se tenir debout. Mais elle a le mérite d’offrir une belle surface, puisqu’elle occupe toute la largeur du bateau. La luminosité est également plus faible, mais elle peut être augmentée par des dels bienvenues. À l’extérieur, la banquette arrière est montée sur glissières, un système déjà éprouvé sur des Galéon plus grands et qui permet de choisir le volume du cockpit en fonction de ses besoins ; il suffit de la ramener vers l’arrière pour accroître l’espace, ou bien de la rapprocher vers l’avant pour obtenir une plage de bain. L’ensemble est simple et plutôt facile à manipuler. L’assise de la banquette est de plus relevable – un détail appréciabl­e pour se caler confortabl­ement lors des actions de pêche. Le reste du plan de pont est symétrique, les allées et venues sur les passavants et jusqu’à la plage avant (où des coussins de bain de soleil prennent place) ne présentant aucune difficulté. Mais la pièce maîtresse du bateau est sans conteste le fly. Son accès mérite une mention bien ; loin d’être une simple échelle, comme c’est parfois le cas sur d’autres modèles, il s’agit bel et bien d’une succession de marches larges et confortabl­es, avec un panneau en Plexiglas pour le fermer. De là-haut,

Une silhouette au style

temps. original, dans l’air du

le pilote profite évidemment d’une vue à 360°. Le seul bémol vient de la banquette et surtout du volant qui ne sont pas réglables. La barre, un peu basse, oblige à avoir en permanence les jambes un peu trop écartées… Les passagers sont mieux lotis en matière de confort puisqu’ils peuvent profiter d’un double bain de soleil qui occupe la quasi-totalité du fly (à l’aide d’une rallonge). Le dossier de l’assise pilote est modulable, ce qui permet de transforme­r l’ensemble en un carré convivial. Un emplacemen­t est prévu pour la table et son pied.

Six motorisati­ons au choix

Ce Galéon 300 Fly, uniquement proposé en Volvo Penta, est disponible en plusieurs puissances. Six au total, parmi lesquelles cinq modèles en diesel – trois monomoteur­s (260, 300 et le 370 ch de notre essai) et deux doubles (deux D3 de 200 ch ou deux D4 de 225 ch) – et un en essence, un V8 de 430 chevaux. Le monomoteur de notre test était équipé d’un propulseur d’étrave, une option qui semble indispensa­ble pour les manoeuvres de port, surtout avec un tel fardage qui est un facteur à prendre en compte lorsque le pilotage se fait depuis le fly. Le centre de gravité étant plus haut, la gîte semblera mécaniquem­ent plus sensible, et il ne faut pas perdre de vue que l’unité ne mesure « que » 8,99 mètres et qu’elle possède un V important. Savoir jouer des flaps par vent de travers sera donc nécessaire… Pour le reste, l’unité ne surprend pas. En ligne droite, la carène passe impeccable­ment les vagues levées par le fort mistral qui soufflait ce jour-là dans la baie de Mandelieu. Le Volvo D6 de 370 chevaux reste silencieux, y compris pour les passagers présents dans le cockpit. Le Galéon 300 Fly atteint 32,7 noeuds en vitesse de pointe, et 20,3 noeuds aux alentours des 2 500 tr/mn en croisière.

EN CONCLUSION

Le chantier Galéon renoue avec la mode des petites vedettes à fly. Au final, l’unité a toutes les cartes en main pour trouver sa place face à de gros timoniers qui n’en proposent pas autant, du moins au niveau du fly ou de l’habitabili­té. C’est une belle réussite pour le chantier polonais qui sortira à la fin de l’année le frère presque jumeau du 300 Fly, le 305 HTS, issu de la même carène mais en version hard-top.

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T E X T E : F R A N Ç O I S PA R I S . P H O T O S : V I R G I N I E P E L A G A L L I .
 ??  ?? La banquette du fly se transforme en un superbe bain de soleil où peuvent tenir deux personnes.
La banquette du fly se transforme en un superbe bain de soleil où peuvent tenir deux personnes.
 ??  ?? Le bateau ne manque pas de bains de soleil, à l’image de celui situé à l’avant et qui occupe quasiment toute la surface disponible.
Le bateau ne manque pas de bains de soleil, à l’image de celui situé à l’avant et qui occupe quasiment toute la surface disponible.
 ??  ?? Le chantier a choisi d’opter pour un système de tableau arrière modulable, ce qui permet d’offrir plus d’espace dans le cockpit en navigation, ou une plage de bain plus importante au mouillage pour les remontées de bain.
Le chantier a choisi d’opter pour un système de tableau arrière modulable, ce qui permet d’offrir plus d’espace dans le cockpit en navigation, ou une plage de bain plus importante au mouillage pour les remontées de bain.
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