Iguana 29 .......................................................................... p. 56
Que ce soit sur la mer comme sur la terre, l’Iguana 29 poursuit son chemin. Imperturbable et novatrice, cette coque ouverte au profil effilé avait déjà créé la surprise lors de la présentation de son prototype au Salon de Cannes en 2012. Il est vrai qu’avec son train de chenilles rétractable qui se déploie à l’approche du rivage et sa capacité à grimper sur la plage, cette unité de 8,60 mètres de long a de quoi surprendre. Si le concept initial reste le même, un bateau esthétique, performant et novateur, l’Iguana a profité de multiples améliorations depuis ses premiers ronds dans l’eau (et ses premiers pas sur terre…). Il est aujourd’hui produit en série à Caen, en Normandie. Sa carène très design à étrave droite est désormais réalisée en infusion carbone, ce qui a permis d’alléger les poids de 400 kg, de renforcer son isolation phonique et de garantir un meilleur passage en mer. Plus légers également, les bras articulés sont en aluminium, et les chenilles sont en caoutchouc avec des structures en Kevlar pour éviter la rouille. L’ajout d’amortisseurs amé-
Prendre la mer depuis son jardinjardin, voilà le concept développé par cette innovante coque ouverte amphibie. Look, design, performances élevées et fonctionnalité tout terrain… Que demander de plus à l’Iguana 29 ?
liore très significativement le comportement de l’IG 29 lorsqu’il manoeuvre sur le plancher des vaches. Un autre progrès notable concerne les niches à flanc de bordé qui accueillent les chenilles en mode navigation et qui sont désormais équipées d’un déflecteur, ce qui résout l’aspect mouillant des premiers modèles. Équipé d’un 300 chevaux Mercury Verado et d’une hélice de 16 pouces, le bateau s’offre désormais des performances en ligne avec ses ambitions initiales, soit 37 noeuds dans une mer normande contrariante. Avec une hélice mieux adaptée et des conditions plus favorables, l’Iguana dépasse sans effort 40 noeuds en pointe. Le bateau plane à 12 noeuds. Il se comporte vaillamment face à la vague, et sans taper. L’accroche est bonne en virage serré, sans gîte marquée. Le pilotage est doux aux manettes, vif à la mer. Bien calé sur leaning-post, protégé par la console centrale équipée d’un haut pare-brise, le pilote profite agréablement du système de commande Mercury SmartCraft et de l’écran GPS Map 400. L’équipage aura le choix de s’asseoir confortablement où il le souhaite sur
la banquette en cuir fauve qui ceinture la totalité du bordé intérieur. Conçus par le designer Antoine Fritsch, les aménagements privilégient fluidité et fonctionnalité. La circulation est sans entrave entre l’avant (où se trouve une soute) et le cockpit arrière (doté d’une table rectangulaire). Le tableau arrière est totalement ouvert, facilitant les accès et la baignade, et l’échelle de bain en inox rétractable s’intègre au sol en teck. Les coffres et les rangements sont placés sous les assises.
Un moteur de 75 ch pour les chenilles
Une fois le rivage en vue, l’atterrissage s’effectue en douceur. À main gauche du volant, le boîtier de commande de l’Iguana Mobility System permet d’abaisser les chenilles et de démarrer le moteur de 75 chevaux qui actionne la propulsion hydraulique. Le temps de grimper sur le rivage (pentes jusqu’à 21 %), la motorisation hors-bord peut continuer de fonctionner de manière indépendante. Une fois à terre, l’IG se pilote à l’aide de deux manettes, une pour chaque chenille, avec un mode mouvement (jusqu’à 5 km/) et un mode parking ; un coup de main à prendre, assez facilement. Petit bijou de haute technologie, conçu et fabriqué en France, l’Iguana 29 cible tous les plaisanciers qui ne veulent plus subir les tracas liés aux places de port comme les contraintes des remorques. Plein d’astuces, ce petit bijou de haute technologie a un prix lui aussi assez exceptionnel : à partir de 300 000 €.