Bayliner 215 DB ................................................................ p. 50
Bardé d’astuces et spacieux, le dernier deck-boat de Bayliner brille par sa polyvalence. Skieurs, pêcheurs et amateurs de farniente devraient y trouver leur compte.
Un deck-boat, c’est littéralement un « bateau pont », et quelle meilleure terminologie pour définir l e 215 DB, dernier open à tout faire de Bayliner. Le remplaçant du 217 DB voit sa plage arrière nettement améliorée. Au lieu du bain de soleil en îlot, ce sont les trois quarts de la largeur de la poupe qui sont maintenant dédiés au farniente ! Bayliner a profité des retours de ses clients pour perfectionner l e plus grand de ses trois deck-boats (le plus petit étant le 190, et le 210 la version hors-bord du 215). Il existe maintenant une mini-cabine, essentiellement pour l es enfants vu l a hauteur sous barrots de 1,07 mètre, mais où il est possible de placer des WC chimiques. Une sorte de paravent rétractable, en option, permet de se changer en toute i ntimité. Une autre astuce prend la forme d’une grande boîte en plastique, qui se range dans un emplacement dédié sous l a banquette de cockpit, et qui permet d’effectuer la navette entre chez soi et le bateau pour transporter serviettes, crème solaire et autres jouets. Enfin, remplaçant la fastidieuse table avec son pied en aluminium instable qui prend trop de place, une tablette pliable située derrière le pilote se met en place en une seconde ; il suffit alors de pivoter le siège du pilote pour obtenir un coin pique-nique pour deux à trois personnes.
Une sortie dans le gros clapot
Dans les coffres avant, des cloisons amovibles permettent de compartimenter les volumes et d’organiser le rangement à sa guise. L’idée est intéressante mais, à l’usage, on se contentera sans doute de mettre les objets en vrac pour gagner du temps. La silhouette du 215 DB est surprenante ; comme tous les deck-boats vu du dessus, il donne l’impression de posséder deux poupes en raison de ses deux plateformes, l’une à l’avant, l’autre à l’arrière. L’étrave n’étant pas très bien défendue, le terrain de jeux se trouve restreint aux
Sous la banquette en L, la grande boîte en plastique
transparent est vraiment pratique !
eaux protégées, mais l e bateau gagne en polyvalence. Les pêcheurs apprécieront cette double plateforme pour s’adonner à leur sport favori ; quant aux amateurs de farniente, ils pourront se régaler de l’espace de détente disponible aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Pour les férus de ski et de wakeboard, il est très simple de s’équiper sur l a vaste plage arrière. Une option « Flight », comprenant une tour de wakeboard robuste et rabattable pour le transport, est d’ailleurs proposée. Nous avons malmené l e 215 DB dans un sérieux clapot. Il ne fait aucun doute qu’en cas de coup de chien le retour à bon port est assuré, mais l’équipage sera mouillé et secoué. La carène est équilibrée et saine, même si son terrain de prédilection reste les eaux abritées. Aux commandes, le pilote est i nstallé comme dans un petit runabout. Le siège réglable à assise relevable est appréciable, comme l’accoudoir permettant une plus grande finesse dans le dosage de l’accélération. Le volant semble un peu bon marché, mais il est plutôt ergonomique.
Le 250 ch V6 lui conviendrait bien
L’instrumentation de bord, bien fournie dans la dotation standard, est lisible et agréable. L’élément regrettable reste la médiocrité de l’isolation acoustique du moteur, surtout au déjaugeage ou lors d’accélérations en sortie de courbe. La contrepartie est une excellente accessibilité mécanique dès que le capot est soulevé. Les performances assez modestes obtenues avec la puissance maximale sont à tempérer par l’état du plan d’eau et le fait que nous étions quatre à bord avec un réservoir plein. Le bloc de 5 litres de 260 chevaux semble le choix le plus judicieux pour des navigations en famille, d’autant que la différence de prix par rapport au 220 chevaux de 4,3 litres est assez minime. Il sera intéressant de juger cette coque, sur le plan sonore mais aussi sur le plan des performances, avec le nouveau MerCruiser V6 essence de 4,5 litres de 250 chevaux.
EN CONCLUSION
Il s’est déjà vendu une poignée d’exemplaires du 215 DB en France. Le plan de pont intelligent, le prix bien placé et la polyvalence de ce deck-boat peuvent le destiner à un joli succès commercial pour peu que les clients acceptent son look peu conventionnel.