• À flot, sur un corps-mort ...........................................
Avant l’ère de la marina, le corps-mort était la solution la plus commune pour amarrer son bateau. Utilisé à l’année, un mouillage doit répondre à d’évidentes exigences de sécurité en cas de mauvais temps, ceux situés dans des estuaires ou autres zones abritées étant les plus sûrs. Dans tous les cas, les contraintes d’accessibilité obligent à utiliser une annexe, et ce quelle que soit la taille du bateau. Les plus gros disposeront d’une place suffisante pour l’embarquer à bord avant de naviguer, les autres devront la laisser amarrée au mouillage jusqu’à leur retour. Une aire de stockage des annexes située à proximité des corps-morts évitera d’avoir à transporter le matériel à chaque visite. Comme le bateau peut librement tourner autour de la bouée d’amarrage, son bordé ne court aucun risque de ragage, mais il faudra veiller à ce que le cercle d’évitage ne recoupe en aucun point celui des bateaux voisins. Pour plus de sécurité, un double amarrage à la bouée ne sera pas un luxe, en protégeant de l’usure tous les points de contact éventuels du cordage sur les parties métalliques, anneau, chaumard, taquet, etc.
À la merci des intempéries et des mouettes
Selon le cas, le bateau peut être amené à s’échouer à chaque marée ce qui, sur un fond sableux, facilite son accès par la terre. Mais l’échouage régulier contraint à surveiller de près l’usure des fonds et à maintenir en état la peinture sous-marine. Faute de quoi, les salissures vont se développer sur les zones exposées. Il faudra aussi préserver l’hélice du loch, la tête du sondeur ou l’embase du moteur de tout contact direct avec le fond. Les autres contraintes, exposition aux intempéries, immersion permanente, sont identiques à celles d’un bateau au ponton, auxquelles s’ajoutera l’absence d’électricité. La charge d’entretien de la batterie pourra néanmoins se faire à l’aide d’un panneau solaire, par exemple, ou à terre après démontage de la batterie. Un taud d’hivernage aidera à maintenir la propreté de la surface du pont, mais il compliquera l’accès au bateau et, une fois retiré, son stockage à bord risque d’être problématique. Il sera aussi très difficile d’hiverner le moteur à flot, ou d’effectuer la moindre tâche de maintenance sur la coque, les travaux depuis l’annexe n’étant pas des plus commodes. Faute d’électricité, tout devra se faire à la main... Compte tenu de la configuration de la côte et de la profondeur des fonds, l’hivernage sur corps-mort reste très marginal en Méditerranée, contrairement au mouillage temporaire estival, qui est de plus en plus courant.