Moteur Boat Magazine

• À flot, sur un ponton ..................................................

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Depuis la fin des années 1960, pouvoir naviguer avec son bateau toute l’année et à toute heure de marée à partir du ponton d’une marina en eau profonde a fait l’objet de toutes les attentions des autorités chargées du nautisme et du développem­ent touristiqu­e. Mais le million d’unités de la flotte française ne peut à l’évidence trouver un anneau dans ce type d’infrastruc­ture, extrêmemen­t coûteuse en termes d’investisse­ment, d’entretien et d’environnem­ent. Bien qu’elle soit très variable d’une région à une autre, la demande d’anneau est, à ce jour, bien plus importante que l’offre, avec pour conséquenc­e la généralisa­tion des listes d’attente, longue parfois de plusieurs années... Pour ceux qui ont la chance d’avoir un anneau, dont le coût annuel n’a rien d’indolore, l’hivernage à flot va de soi car il dispense de tous frais de gardiennag­e supplément­aires ou de va-et-vient en annexe, le bateau étant directemen­t accessible à pied. Mais il est aussi exposé en permanence aux intempérie­s. L’immersion constante des oeuvres vives oblige à caréner plus souvent, en particulie­r dans les eaux chaudes, et rend le gel-coat plus sensible aux phénomènes d’osmose.

Gare au ragage et aux effffets néfastes du soleil

En raison du mouvement incessant du bateau le long du catway, il faut également soigner le circuit d’amarrage et les défenses, et veiller à protéger soigneusem­ent le bordé de tout ragage contre les installati­ons, car le phénomène vient à bout de n’importe quel matériau, aussi résistant soit-il. Un taud d’hivernage est aussi une bonne précaution, car il limite sérieuseme­nt le processus de farinage du stratifié, qui ne manque pas de se produire en cas d’exposition permanente au rayonnemen­t solaire. Il protège aussi très bien des salissures atmosphéri­ques, des déjections des oiseaux, mais il est conseillé de laisser l’air circuler librement en dessous, faute de quoi des phénomènes de condensati­on vont se développer et engendrer des moisissure­s. Si vous ne sortez pas en mer en période hivernale, stocker à terre les parties textiles, capotes, coussins, etc., ainsi que l’équipement électroniq­ue, est une autre bonne précaution, qui limite les risques de vol et de vieillisse­ment prématuré. Pour le moteur, la situation du bateau à flot est incompatib­le avec l’hivernage classique, comme le rinçage à l’eau douce ou la vidange de l’embase par exemple. Il faudra donc le faire tourner régulièrem­ent et procéder à une sortie d’eau pour pouvoir assurer son entretien courant. Un chargeur de quai automatiqu­e est utile pour assurer une charge d’entretien à la batterie.

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