La petite croisière En ligne de mire
La version sun deck du Cap Camarat 7.5 Série 2 vient de sortir et, outre sa nouvelle
carène, il arbore une cabine plus spacieuse. De quoi envisager le cabotage
dans un bon niveau de confort…
Dans notre dernier numéro, nous avions testé la version Console Centrale du Cap Camarat 7.5 Série 2 ; ce mois-ci, c’est la version sun deck, appelée WA chez Jeanneau, que nous vous présentons. Ce modèle de 6,96 mètres de longueur de coque profite de la même carène – signée Michaël Peters – que celle du CC et son design est le fruit du travail du cabinet Sarrazin. Son cockpit dispose d’aménagements identiques comprenant une banquette centrale et deux autres rabattables dans l es hiloires, le tout transformable de manière très judicieuse en un bain de soleil de 2,03 x 1,13 mètre.
Un plan de pont intégrant une cabine
On retrouve également l es deux beaux sièges du poste de barre, mais ils sont ici reculés de dix centimètres par rapport à ceux de la version Console Centrale, diminuant un peu l’ espace dans l e cockpit. Le reste du bateau est très différent du 7.5 CC, le plan de pont du 7.5 WA autorisant la petite croisière en couple grâce à sa cabine et à son compartiment toilette séparé. La console de pilotage, plus large, est
Le cockpit, identique à celui
de la version CC, dispose d’une sellerie bicolore très élégante. Les sièges du pilote et du copilote possèdent
une assise relevable.
déportée sur tribord, ce qui laisse la place à un passavant sur bâbord beaucoup plus important (25 cm contre 14 cm pour celui de tribord) et plus profond (42 cm alors que celui de tribord est plein). Il est par ailleurs doté de deux marches permettant de monter sur le pont avant surélevé. La présence d’une main courante, qui ceinture le pare-brise, ainsi que d’un balcon qui défend l’avant, sécurise les déplacements. Ce pont avant plat est recouvert en option d’un immense bain de soleil équipé de dossiers relevables améliorant le confort de ce grand solarium de 2,09 mètres sur 1,74 mètre. La baille à mouillage est la même que celle du 7.5 CC, sans petit vérin pour maintenir le capot ouvert. Outre un niveau de finition supérieur et une nouvelle carène, le 7.5 Série 2 se démarque de l’ancien 7.5 WA par sa cabine plus claire et plus spacieuse, les longs hublots fixes de coque apportant davantage de lumière à cet intérieur. Il est dommage que la marche qui permet de descendre dans la cabine ne soit pas mieux placée et plus pratique. À gauche de la descente, un bloc-cuisine composé d’un évier et d’un réfrigérateur fait face à un cabinet de toilette séparé par une porte et installé sur tribord. D’une hauteur sous barrots de 1,47 mètre, ces toilettes s’ouvrent sur des WC marins et sur un vaste équipet. Un hublot hélas fixe apporte de la lumière à ce compartiment. Enfin, la pointe de la cabine reçoit une couchette double de 2,18 x 1,99 mètre. Un capot de pont, obturé quand le bain de soleil avant est en place, en assure l’aération.
Un comportement exemplaire
Propulsé par sa puissance maximale de 300 chevaux, le 7.5 WA Série 2 est aussi agréable et convaincant que la version CC. Particulièrement doux dans ses retombées, il ne tape jamais et il affiche un comportement toujours sain même quand le trim est monté très haut. L’accroche en virage est bonne et l’angle de gîte raisonnable. Rassurante, cette carène très bien équilibrée peut être mise entre toutes les mains. Avec le bloc de 300 chevaux Yamaha, le bateau, facile à piloter, fait preuve d’une belle réactivité. Ses performances de 43,5 noeuds en vitesse de pointe sont plus que respectables et ouvrent les portes à de belles randonnées… La position de conduite est parfaite que l’on soit assis ou debout grâce au repose-pied intégré et aux extrémités des sièges pilote et copilote relevables. Saluons égale- ment la sellerie bicolore, du plus bel effet, ainsi que la poignée de réglage des sièges qui, placée vers l’arrière, ne vient plus heurter les jambes du pilote. L’instrumentation moteur et l’électronique sont bien lisibles, seules les personnes de taille moyenne pourront être gênées par la main courante du pare-brise, située au niveau de leur champ de vision.
EN CONCLUSION
La version sun deck du Cap Camarat 7.5 Série 2 se situe tout à fait dans la lignée de la version Console Centrale. Il s’agit d’une unité bien pensée, très pratique, saine, facile à utiliser et performante. La présence de la cabine avec cabinet de toilette séparé élargit considérablement son programme de navigation par rapport à la version open. Elle se traduit aussi par un écart de prix de l’ordre de 5 000 € au profit de la version CC, mais à vous les nuits au mouillage et les petites croisières côtières...