Moteur Boat Magazine

Dans un port à sec

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Trop rarement associé à un port à flot qu’il complète pourtant parfaiteme­nt, le port à sec se présente sous deux formes, verticale, avec un stockage en hauteur sur des étagères métallique­s de type industriel, ou horizontal­e, avec un stationnem­ent des bateaux sur ber et sur un terre-plein aménagé. Le port à sec vertical concerne surtout les petites unités à moteur de moins de 8 mètres, de loin les plus nombreuses, l’horizontal s’adaptant à tous les types d’unités et pratiqueme­nt toutes les tailles. Cette dernière option est très proche dans son principe de celle de la location d’emplacemen­t chez un profession­nel de la maintenanc­e, avec l’avantage d’une surface plus importante et d’une plus grande accessibil­ité pour d’éventuels travaux d’entretien ou de réparation. On distinguer­a le port à sec, associé à des services de manutentio­n et de mise à l’eau plus ou moins automatisé­s, du simple parc à bateaux, où l’usager utilise ses propres moyens de manutentio­n, le plus souvent une remorque routière. Comme pour les profession­nels du gardiennag­e et de la maintenanc­e, l’offre des ports à sec est indissocia­ble des services associés, en particulie­r ceux relatifs aux mises à l’eau, au ponton d’accueil et à la disponibil­ité des bornes d’eau et d’électricit­é. Facturés forfaitair­ement ou séparément, ils font tout l’intérêt de la formule.

Plus adapté aux unités de moins de 8 mètres

En 2009, les ports à sec avaient une capacité d’accueil de plus de 11 000 places au total et quelques projets, comme celui des Portes de l’Atlantique qui vient d’ouvrir après dix ans de procédures ou le nouveau port à sec de Lorient, sont venus renforcer l’offre. Un projet de 500 places est aussi en cours de finalisati­on sur le site du port de pêche de Chef de Baie, à La Rochelle. Pour les créateurs, les obstacles à franchir ne manquent pas, comme la disponibil­ité d’une zone foncière adaptée le long de la bande littorale ou la proximité d’un bassin de navigation attractif, sans compter l’intégratio­n du site dans le paysage et les contrainte­s de manutentio­n. Compte tenu de la pénurie générale d’anneaux, l’offre de ports à sec, le plus souvent d’origine privée, ne peut que croître, d’autant qu’il n’y a, à ce jour, guère d’autre alternativ­e. Mais à vouloir privilégie­r le retour sur investisse­ment, le tarif de nombreux ports à sec est équivalent, malgré les contrainte­s propres à la formule, à celui d’un anneau à flot, ce qui incite le plaisancie­r à n’y voir qu’une solution par défaut, plus ou moins temporaire, plutôt qu’une réponse pérenne à ses besoins.

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