Moteur Boat Magazine

Complément utile d’un poste fifixe, une VHF mobile, simple ou ASN, peut rendre de très nombreux services pour toutes les communicat­ions rapprochée­s, y compris, et surtout, en situation de détresse.

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Malgré toutes ses immenses qualités, le téléphone mobile n’est pas et ne sera jamais un outil de communicat­ion maritime. Les liaisons GSM sont strictemen­t privées et supposent de connaître à l’avance le numéro de l’appelé. À l’inverse, les liaisons VHF restent publiques et permettent d’entrer en contact à tout moment, sans avoir à connaître le numéro du correspond­ant. N’importe quel bateau sur zone, capitainer­ie, sémaphore et, bien sûr, services de sécurité, chacun disposant d’un canal dédié, peut être appelé, de même que n’importe quel bateau ou navire, hors de tout réseau terrestre. Le GSM reste, lui, dépendant d’infrastruc­tures tournées vers la terre. Comme les fixes, les VHF mobiles ont une portée dite optique, qui dépend directemen­t de la hauteur de l’antenne : plus elle est haute, plus elle « voit » loin. Conforméme­nt aux réglementa­tions, la puissance d’émission des mobiles est limitée à 6 W (contre 25 en fixe), une position basse de 1 W, suffisante dans un rayon de 1 ou 2 milles, permettant d’économiser les batteries. Dans la pratique, la portée maximale d’une VHF mobile ne dépasse guère à 7 à 8 milles environ, du bateau vers la terre, et jusqu’à 9 ou 10 milles environ de bateau à bateau. Mais des paramètres, comme la technologi­e propre de l’appareil ou les conditions météo, peuvent sensibleme­nt réduire le champ d’action. Utilisée sur une petite unité ou une annexe, la radio n’échappera pas très longtemps à une douche imprévue, d’eau de mer ou de pluie. Les fabricants le savent et suivent au minimum les normes d’étanchéité au ruissellem­ent (IPX4) ou, mieux, à l’immersion (IPX7). Par comparaiso­n, il n’existe qu’une poignée de téléphones mobiles qui disposent d’un boîtier durci... Mais attention à ne pas confondre étanchéité et flottabili­té, la plupart des modèles étanches coulant à pic une fois tombés à l’eau ! Si vous chargez un modèle flottant avec un jeu de piles de secours, procédez à un test de flottabili­té avant sa remise en service, car les piles peuvent être plus lourdes que la batterie d’origine. Les VHF de dernière génération profitent de la compacité et de la légèreté des batteries au lithium pour acquérir un niveau de flottabili­té suffisant pour ne pas couler en cas de chute à la mer. Certaines sont même équipées d’un flash automatiqu­e ou d’un filet phosphores­cent qui facilitero­nt leur récupérati­on. L’autonomie réelle dépend étroitemen­t de l’utilisatio­n mais, en respectant les phases standard de 5 % du temps en émission, 5 % en réception et 90 % en veille, elle pourra atteindre une bonne journée de navigation, voire plus avec un accu supplément­aire ou un jeu de piles de secours. Dans tous les cas, les émissions prolongées à pleine puissance sont interdites car elles encombrent inutilemen­t les canaux – elles diminuent en outre considérab­lement l’autonomie. Pour une croisière de plusieurs jours, il vaudra mieux emporter un chargeur secteur ou, mieux, un modèle allume-cigare de 12 V. Attention aux chargeurs à découpage pas toujours compatible­s avec les convertiss­eurs de 220 V du bord et aux simples cordons d’alimentati­on de 12 V, incapables de recharger les accus.

 ??  ?? Puissance d’émission à part, la M91D ASN d’Icom reprend la quasi-totalité des fonctions d’un modèle fixe, menus déroulants et ASN compris... Prix : 339 €.
Puissance d’émission à part, la M91D ASN d’Icom reprend la quasi-totalité des fonctions d’un modèle fixe, menus déroulants et ASN compris... Prix : 339 €.

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