Moteur Boat Magazine

De bonnes raisons d’espérer…

- Stéphanie de Loustal

Comme chaque année et juste avant le lancement des salons d’automne de Cannes et de La Rochelle, dont vous retrouvere­z le compte rendu dans notre prochain numéro, en vente le 17 octobre, la Fédération des industries nautiques (Fin) a organisé le 3 septembre dernier sa conférence de presse de rentrée. L’occasion de faire le point sur l’année écoulée, sur la santé du marché du bateau et sur les projets à venir. Yves LyonCaen, président de la Fin, est donc revenu sur le combat mené entre mars et juin contre la fameuse taxe de mouillage, qui aura au moins eu le mérite de fédérer plaisancie­rs et acteurs du nautisme de tout bord et de tout genre contre elle, et d’aboutir à la création d’une Confédérat­ion du nautisme et de la plaisance. Cette mobilisati­on générale a permis d’écarter la menace et a également fait prendre conscience à la Fin et aux autres fédération­s nautiques la nécessité absolue d’être présent – ou tout du moins bien représenté – auprès des pouvoirs publics régionaux et nationaux afifin de pouvoir défendre au mieux les intérêts de la fifilière nautique française. Pour cela, il faut valoriser l’activité nautique dans les départemen­ts littoraux et montrer l’importance des retombées économique­s liées au nautisme dans ces zones. Avant de lancer une propositio­n au niveau national, la Fin a signé en octobre dernier un partenaria­t avec le Morbihan pour mettre au point une étude destinée à montrer l’impact global du nautisme dans l’économie du départemen­t. Pour cette partie de la Bretagne sud, les retombées directes et indirectes du nautisme sur l’économie locale sont de l’ordre de 875 millions d’euros, ce qui n’est pas rien ! En proposant aux difffféren­ts départemen­ts du littoral français de réaliser cette étude mise en place par le Morbihan, la Fin entend ainsi montrer aux politiques et aux pouvoirs publics la place importante et parfois même vitale du nautisme dans l’économie locale et donc nationale. C’est d’autant plus le moment de lancer ce chantier que, pour la première fois depuis 2011, les ventes de bateaux neufs dans l’Hexagone ont cessé de chuter. « La période de 2014-2015 marque une rupture de tendance après quatre années de baisse successive », nous dit Yves Lyon-Caen. Mais, attention, il faut rester prudent, le marché du neuf (qui représente environ 12 000 unités, voile et moteur confondus) se montrerait, au pire, stable, au mieux, affiffiche­rait une progressio­n de 2 % maximum. La route est encore longue avant de retrouver les chiffres d’avant 2008, mais la bonne santé du marché de l’occasion (62 000 unités en 2014-2015 dont 80 % de bateaux à moteur) montre bien que l’intérêt pour le nautisme est toujours là. Les voyants semblent enfifin être passés au vert, et l’espoir pour l’année 2016 est permis.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France