Le Mistral s’apaise entre Paris et Moscou
Après des mois de négociations houleuses sur la rupture du contrat des deux navires Mistral, Paris et Moscou ont signé un accord. La Russie sera « exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées au titre du contrat » et « les équipements russes qui ont été installés sur les bâtiments seront restitués », tandis que la France « aura la pleine propriété et la libre disposition des deux bâtiments », a annoncé la présidence française. Les discussions achoppaient surtout sur le montant du remboursement. Les autorités russes jugeaient que la somme suggérée par la France était insuffisante : Paris proposaient de rembourser 785 millions d’euros, mais la Russie chiffrait le préjudice subi à près de 1,163 milliard d’euros. Pour expliquer cette différence, Moscou mettait en avant les sommes dépensées pour la formation des 400 marins qui devaient constituer l’équipage des Mistral, la construction d’infrastructures spéciales à Vladivostok, où devait être basé le premier Mistral, et la fabrication de quatre hélicoptères de combat. C’est finalement l’hypothèse avancée par Paris qui a été retenue, a confirmé Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense sur RTL : « Le prix initial était d’environ 1,2 milliard, le prix de l’accord sera inférieur. » Désormais propriétaire des deux navires de guerre, la France va leur chercher de nouveaux acquéreurs.