Hors-bord contre Z-drive
Depuis que les hors-bord quatre temps ont passé la barre symbolique des 300 chevaux, les embases Z-drive (ou sterndrive) ont du souci à se faire. Plus légers, plus faciles à monter et souvent moins coûteux à entretenir, ils continuent à grappiller des parts de marché. Les défenseurs de l’embase diront néanmoins que les hors-bord représentent un poids important en porteà-faux sur le tableau arrière et favorisent donc moins le comportement marin qu’un bon vieux V6 ou V8 boulonné en fond de cale. L’arrivée de catalyseurs sur les moteurs in-bord leur donne également une longueur d’avance sur le plan écologique par rapport aux horsbord. Mais elle rime aussi avec une hausse du prix, et du poids. La présence d’une double hélice contre-rotative sur les embases Duoprop et Bravo III permet de mieux contrer l’effet de couple et la cavitation par rapport à un hors-bord, surtout en montage monomoteur.
Avoir le choix entre l’essence et le diesel
Yamaha s’était aventuré à la fin des années 1990 dans le lancement d’un hors-bord à double hélice, le système TRP, mais celui-ci est resté confiné à un usage très confidentiel pour les compétitions de bass-boats aux ÉtatsUnis. Seven Marine, fabricant du plus puissant hors-bord du monde (627 ch), a récemment repris le flambeau avec son 557 CR à double hélice. Mais peu importe, la double hélice reste encore très largement l’apanage du sterndrive et des transmissions par pods. Le fait qu’il soit plus facile de voler un horsbord sur un tableau arrière qu’un in-bord avec embase est un autre argument massue des défenseurs du Z-drive ! Yamaha et Mercury répondent que les nouveaux systèmes d’antidémarrage n’empêcheront certes pas le voleur de partir avec un hors-bord... mais celui-ci ne pourra pas être démarré sans la clef électronique. La transmission sterndrive laisse également le choix entre l’essence ou le diesel, là où le hors-bord fonctionne quasi exclusivement à l’essence. Il existe bien, çà et là, quelques expérimentations au gasoil, mais elles restent cantonnées à un usage professionnel (armée, personnel des ports...). En revanche, le hors-bord électrique a le vent en poupe, même s’il concerne surtout les petites puissances.