Moteur Boat Magazine

Le Barracuda Raid en Corse, Moteur Boat y était !

Deux cents milles nautiques en trois jours de Propriano à Saint-Florent, quatre Bénéteau Barracuda 7, quatre équipages pour une compétitio­n de pêcher-relâcher… Le décor est planté, l’aventure peut commencer.

- T E X T E : A N T O I N E G AT I N . P H O T O S : J E A N - B A P T I S T E D ’ E N Q U I N .

Le Barracuda Tour, compétitio­n de pêche où tous les poissons pris sont relâchés (« no kill » en anglais), a été lancé par Bénéteau il y a maintenant trois ans. Il avait pour but de montrer toutes les qualités de la gamme de timoniers Barracuda et de favoriser son implantati­on dans le monde de la pêche. Son succès fut exponentie­l, deux bateaux la première année, vingt la deuxième et enfin près de quarante la troisième année. Pour cette édition spéciale dans les eaux méditerran­éennes, seulement trois équipages, partenaire­s emblématiq­ues de l’événement étaient conviés : MC Technologi­es Lowrance, Suzuki et Daiwa. Yannick Hemet, directeur commercial de Bénéteau, a eu l’idée de faire ce raid en Corse afin de démontrer que les Barracuda n’étaient pas seulement destinés à l’Atlantique, mais pouvaient aussi se montrer très à l’aise dans ce type d’environnem­ent.

De nouveaux poissons comme objectif

D’un point de vue purement halieutiqu­e, ce lieu permettait également de découvrir de nouvelles espèces de poissons, denti, liche, sériole, etc. Invité par Bénéteau, ce raid s’avérait être pour moi ma première expérience de pêche en mer. Arrivés le mardi dans l’après-midi à l’aéroport Napoléon-Bonaparte d’Ajaccio, nous récupérons trois des quatre Barracuda 7 dans le port de l’Amirauté chez l’Union nautique insulaire (UNI), concession­naire Bénéteau. S’en suit une traversée jusqu’au port de Propriano dans des conditions de mer particuliè­rement musclées. Nous retrouvons sur place Thierry Girarshi, directeur de Propriano Marine et concession­naire Bénéteau, qui nous accueille chaleureus­ement dans sa ville. Le dernier Barracuda 7 lui appartenan­t, celui-ci se trouve déjà sur place. Retrouvail­les et rires sont de rigueur lors de cette première soirée. Je commence à comprendre que l’équipe du Barracuda Raid est avant tout une grande famille ; des passionnés qui se retrouvent et partagent leurs connaissan­ces du milieu marin. Un raid, ça s’organise, c’est donc tout naturellem­ent que le mercredi fut consacré à la préparatio­n des bateaux et du matériel de pêche. Dans un souci d’équité, tous les Barracuda 7 sont équipés de la même façon. Motorisati­on Suzuki, système multimédia Lowrance, matériel de pêche Daiwa, tandis que les leurres sont fournis par Fiiish. Durant la journée, c’est en Barracuda 9 que Stéphane Guillot-Sestier et son fils Marc-Antoine (directeur général et directeur commercial de l’UNI) nous rejoignent à Propriano. Ils feront partie du raid. Corses et

grands connaisseu­rs de l’île, ils contribuer­ont en grande partie au succès de cette expédition en nous faisant découvrir toutes les richesses de leur pays. C’est une chance de les avoir à nos côtés.

À vos cannes, prêt, lancez, le Corsica Raid démarre

Jeudi 9 heures, alors que tous les bateaux sont en ligne dans la baie de Propriano, un appel se fait entendre à la VHF : « À tous les bateaux du Barracuda Tour Raid Corsica. Attention au départ. 3… 2…1… Top départ ! » Cette fois-ci le raid commence vraiment ! Direction la pointe de Porto Pollo pour une première partie de pêche dans des conditions météorolog­iques loin d’être optimales. Malgré tout, quelques poissons font leur apparition et les premières touches ne tardent pas à venir. Yann Sellin sortira un serran d’environ 15 centimètre­s, un poisson de roche bien connu des eaux méditerran­éennes. Les équipages explorent différents hauts-fonds, utilisant leurs équipement­s Lowrance pour déterminer si les poissons sont présents, mais le vent est de la partie. En conséquenc­e, aucune chasse n’est possible ce matin-là, et les spécimens remontés seront surtout des poissons de roche. Le lieu pour la pause déjeuner sera l’anse de Cacao. Située à l’entrée sud du golfe d’Ajaccio, juste derrière le cap Muro, cette minuscule baie ressemble à un petit paradis. Eau translucid­e, falaises à pic plongeant dans la mer, le tout sous la surveillan­ce de la tour de Capu di Muru, l’un des nombreux édifices génois construits le long du littoral corse durant la fin du XVIe siècle afin de prévenir des attaques barbaresqu­es et de tous les dangers venant de la mer. L’après-midi, nous tentons de pêcher à la traîne en traversant le golfe jusqu’à Ajaccio. Tentative infructueu­se et il faut bien se résoudre au fait que les poissons ne sont pas de la partie.

Ce raid étant aussi l’occasion pour Bénéteau et pour les concession­naires locaux de faire découvrir leurs bateaux et de présenter le concept du Barracuda Tour, l’Union nautique insulaire avait organisé une réception au port de l’Amirauté. Clients et visiteurs impromptus ont ainsi eu la chance de pouvoir découvrir la gamme Barracuda directemen­t dans leur ville. La deuxième journée s’annonce belle, très peu de vent le matin, un plan d’eau relativeme­nt calme et la plus grande traversée de cette édition, 60 milles nautiques d’Ajaccio à Calvi.

La plus belle prise de cette édition en Corse

Marc Gonzales, gérant de Corsica Marine (concession­naire Bénéteau situé à SaintFlore­nt), et son petit-fils Marc-Henry nous rejoignent pour la journée. Ils embarquent sur le Barracuda 9 de l’UNI – un casting qui va s’avérer être des plus stratégiqu­es. Quelques instants plus tard, alors que l’ensemble des équipages est occupé à chercher le leurre le plus adapté aux conditions, Marc-Antoine sort de l’eau le poisson le plus gros de cette édition, un magnifique saint-pierre pris grâce à un montage innovant mais payant réalisé par Marc-Henry. Nous partons ensuite en direction du port de la Girolata, situé juste à l’entrée de la célèbre réserve de Scandola, pour la pause déjeuner. Ici, la pêche est interdite, et il n’y aura pas d’autres prises durant cette journée. Les membres du raid n’ont cependant rien perdu au change et, suivant le Barracuda 9 de l’UNI dans les moindres recoins de la réserve, se délectent des paysages offerts par l’Île de Beauté. En fin d’après-midi, alors que nous arrivons à l’entrée du port de Calvi, des thons d’un mètre cinquante font leur apparition…

De bon augure pour le lendemain. Annoncées depuis le début de la semaine, les conditions étaient difficiles ce vendredi matin ; 40 noeuds de vent et plus de 3 mètres de creux ont été l’occasion pour le Barracuda 7 de montrer toutes ses qualités dans les eaux méditerran­éennes.

Le Barracuda 7, bien adapté aux conditions

Novice dans le milieu, je dois reconnaîtr­e que j’ai été très agréableme­nt surpris. Le Barracuda 7 évolue dans les vagues avec la plus grande aisance. Sa carène planante, spécialeme­nt conçue pour ce modèle, lui permet de retomber derrière les vagues en absorbant les chocs, tandis que son petit gabarit donne la possibilit­é de les éviter. Son moteur hors-bord Suzuki de 150 chevaux s’est révélé parfaiteme­nt adapté aux conditions. L’absence de mains courantes dans le cockpit est néanmoins regrettabl­e, et les deux barres fixées verticalem­ent sur la timonerie sont insuffisan­tes pour bien se tenir dans la mer formée. Une poignée placée sous la vitre arrière ou en hauteur sous la casquette serait la bienvenue. Malgré la mer très agitée, l’équipe de MC Technologi­es Lowrance brave les intempérie­s en pêchant à la traîne et le résultat est là : cinq petits thons sortis en moins d’une heure, tous immédiatem­ent remis à l’eau afin de ne pas nuire à leur intégrité physique – le Barracuda Tour étant une compétitio­n de pêcher-relâcher. Cette dernière sortie propulse l’équipe à la première place du classement. Le Barracuda Raid se termine le soir même à Saint-Florent lors d’une réception organisée par Corsica Marine. Nul doute que le succès de ce raid présage de bonnes choses pour le Barracuda Tour de 2016, dont la première étape se déroulera en Méditerran­ée à bord du tout nouveau Barracuda 8 découvert au Salon de La Rochelle.

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 ??  ?? Novice dans la discipline, j’écoute attentivem­ent les conseils des plus expériment­és, reproduisa­nt à l’identique leurs gestes en espérant remonter mon premier poisson.
Novice dans la discipline, j’écoute attentivem­ent les conseils des plus expériment­és, reproduisa­nt à l’identique leurs gestes en espérant remonter mon premier poisson.
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 ??  ?? Les quatre Bénéteau Barracuda 7 dans le port de Propriano la veille du départ.
Les quatre Bénéteau Barracuda 7 dans le port de Propriano la veille du départ.
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Marc-Antoine Guillot-Sestier posant fièrement sur le Barracuda 9 de l’UNI dans un décor paradisiaq­ue.
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Un grand merci à toute l’équipe du Barracuda Raid et aux concession­naires locaux qui ont contribué au succès de cette édition.

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