La Saône en semi-rigide
Naviguer en fluvial avec un semi-rigide et parcourir des centaines de kilomètres, quelle idée ! Pourtant, c’est possible. Après le Rhône, de Lyon à la mer (voir Moteur Boat n° 238), c’est sur la Saône que Cyril et son épouse ont navigué en pneumatique pen
Il nous a fallu une année pour préparer ce projet que nous avons réalisé la deuxième quinzaine de juillet, période considérée comme étant la plus sèche dans cette région. Notre point de départ s’est situé au nord de Lyon à la cale d’Anse (point kilométrique ou PK 34) au nord de Trévoux, où nous avons laissé voiture et remorque chez un ami. Outre le plaisir de naviguer, nous souhaitions profiter de cette balade pour découvrir de beaux endroits et des ouvrages remarquables tels que les tunnels de Savoyeux et de Saint-Albin.
Une préparation méticuleuse
Nous avons retenu un circuit de douze jours pour rejoindre Corre (PK 407), en intégrant un détour de deux jours sur la Seille, un joli affluent navigable de la Saône. Le site internet de Voies navigables de France (VNF) nous a apporté une grande aide pour calculer les durées de parcours et les écluses à traverser, tout comme le guide du plaisancier fluvial de 2015, pour les informations sur les ports, et le carto-guide fluvial Vagnon n° 6 (canal des Vosges-Moselle, Seille). Nous avons pu ainsi préparer un livre de route, qui allait nous permettre de savoir ce que nous allions trouver en amont ou en aval. Le mercredi 15 juillet, nous quittons Anse en début d’après-midi. Après deux heures de navigation, nous faisons une halte à Mâcon où il fait déjà très chaud. Nous en profitons pour visiter le centre historique et admirer la place aux Herbes et sa maison de bois. De retour au bateau, nous faisons un crochet au port de Mâcon, situé trois kilomètres en amont, pour nous ravitailler en essence, mais en raison du 14 juillet les cuves sont vides, et nous prenons conscience du problème que risque d’être le carburant. Notre réservoir de 120 litres nous autorise douze heures d’autonomie (voir encadré Bateau). Or, sur la grande Saône, le ravitaillement est déjà difficile, et sur la Seille ou la petite Saône il n’existe pas de pompe à SP95, uniquement du diesel (au mieux !) pour servir les pénichettes. C’est pourquoi nous avons embarqué un bidon de 20 litres ainsi qu’un diable pour aller chercher du carburant à une station-service, à condition qu’elle soit accessible à pied ! Nous atteignons l’embouchure de la Seille (PK 106) vers 17 heures. Heureusement que le GPS nous donne une cartographie détaillée des eaux intérieures, car le canal d’entrée vers l’écluse de la Truchère est très mal indiqué. En outre, la faible profondeur à certains endroits (1 mètre seulement) nous fait craindre une erreur. Mais, après un méandre, apparaît la fameuse écluse, et un éclusier est encore disponible malgré l’heure. Nous ressortons à 18 heures avec l’optique de nous arrêter à la halte nautique de la Truchère. Mais il n’y a ni douche ni WC et, en discutant avec l’éclusier, nous apprenons que la halte suivante notée sur notre livre de route, celle de Ratanelle située à quatre kilomètres, n’existe pas. Nos renseignements glanés dans différentes sources ne sont pas forcément fiables... Il faudra donc pousser jusqu’à Cuisery à quatorze kilomètres, soit à une heure et demie de navigation, sans parler de l’écluse à passer que nous allons devoir actionner seuls… Il est 20 heures quand nous parvenons à la halte de Cuisery. Elle jouxte un camping qui en assure la gestion et offre tout le confort voulu avec une piscine et un restaurant. Cette halte calme et revigorante nous coûtera 13 € pour une nuit avec électricité, eau et piscine !
Un bon moyen de découvrir une région
Le lendemain, nous modifions notre programme initial. Vu la vitesse de navigation et la chaleur en journée qui dépasse les 30 °C, nous décidons de raccourcir notre balade sur la Seille et de supprimer la nuit à Louhans situé à quatre
heures de navigation et séparé par deux écluses, pour consacrer du temps à la visite du village et rester un soir de plus. Cuisery est dénommé « village du livre », car il possède de nombreuses petites librairies indépendantes. Une superbe église construite vers 1504, un ancien moulin (fermé dans les années 1990) au niveau du barrage sur la Seille et une biscuiterie artisanale, BisCuisery, valent vraiment le détour. Nous remontons quand même la Seille jusqu’à l’écluse de Loisy, où nous nous amarrons à l’ombre pour déjeuner dans une tranquillité presque totale. C’est une des constantes que nous allons retrouver pendant nos douze jours. Dès que l’on s’éloigne des villes ou des villages, on découvre des paysages et des endroits vraiment calmes et reposants. Nous repartons le vendredi à 9 h 20 vers la Saône. La météo se dégrade au nord, mais l’orage nous évitera. Nous parvenons à La Truchère vers 11 heures et remontons de nouveau la Saône pour atteindre Tournus vers midi. La halte fluviale est assez grande et le centre, ancien, avec commerces, restaurants et banques, est très proche. Après une petite balade dans la ville, nous déjeunons au restaurant La Bohème où, pour 13,50 €, nous profitons d’un repas complet « fait maison » terminé par un énorme café gourmand. Nous l’avons d’ailleurs tellement apprécié que nous y ferons une nouvelle halte au retour. Vers 13 h 30, nous repartons sous un ciel bien dégagé. Trente kilomètres et une écluse nous séparent de notre prochaine étape, le port de Chalon, où nous arrivons vers seize heures et ravitaillons immédiatement. Nous avons consommé 60 litres pour 144 kilomètres, soit 0,42 l/km ou 0,77 l/mille. En mer, notre consommation est d’environ 0,8 l/mille pour une vitesse de croisière de 23 noeuds, soit 42 km/h.
Chalon-sur-Saône, une halte bien sympathique
Le port de plaisance de Chalon (PK 142) est situé dans un bras de la Saône dans le centre de la ville, près de l’île Saint-Laurent. Il offre cent cinquante-cinq places sur catway et tous les services voulus (y compris une laverie). L’accueil par le maître de port est très sympathique, et un guide et un plan de la ville nous sont remis. Nous partons ensuite pour le centre-ville où nous dégustons une bière bien fraîche sur la place de la cathédrale. Il fait 37 °C en cette fin d’après-midi... une température qui rappelle la canicule de 2003 ! Le repas du soir se fera à bord. Quelques gouttes tombent, mais l’orage prévu n’arrivera qu’entre 5 et 7 heures du matin pour apporter un peu de fraîcheur. Après le retour du beau temps, nous décidons de visiter la vieille ville et ses ruelles ombragées, ainsi que le musée dédié à Nicéphore Niépce, inventeur de la photographie en 1825. Situé quai des Messageries, il vaut le détour et intéressera fortement tout photographe digne de ce nom. Nous ravitaillons en eau fraîche et repartons déjeuner sur le bateau. Vers 14 h 30, nous quittons le port, avec l’optique de rallier SaintJean-de-Losnes en soirée. La consultation de la météo pour le soir nous inquiète, car une vague d’orages violents avec grêle est annoncée. Après une halte à Verdun-surle-Doubs (PK 167) et un détour sur le Doubs, navigable sur treize kilomètres, nous nous dirigeons vers Seurre (PK 187) où nous arrivons vers 18 heures sous un ciel déjà bien couvert. Il nous faut trouver un hôtel pour la nuit afin de nous protéger du « coup de tabac » prévu. Le port de Seurre est grand, et la capitainerie nous dirige vers le seul hôtel de la petite ville. À l’aide du diable, nous emmenons notre glacière et quelques sacs et laissons le bateau amarré à son catway. Il a plu un peu dans la nuit, mais sans orage ni grêle. Nous regagnons le port pour un départ à 9 heures afin de passer l’écluse de Seurre dès son ouverture. Nous arrivons à Saint-Jeande-Losne une heure plus tard. Sur la rive droite se trouve une station de carburant, la dernière à quai sur le chemin de la montée. Nous complétons le réservoir avec trente litres d’essence et entrons dans le grand port. Nous n’avons pas de problème pour trouver une place et, par chance, il y a un petit supermarché juste à côté. Le centre-ville n’est pas trop loin non plus, mais nous gardons sa visite pour le chemin du retour.
L’écluse d’Auxone marque la limite entre la grande et la petite Saône. Après une halte au grand port d’Auxonne (PK 233) équipé d’une petite capitainerie flottante, nous déjeunons à bord et repartons vers 14 heures pour rallier, si possible, Gray à quarante kilomètres au nord avant la fin de journée. L’écluse suivante, celle de Poncey, nous fera attendre une heure et demie en raison d’un incident entre deux pénichettes. La route est encore longue et la jauge à carburant descend doucement... Nous atteignons notre destination (PK 283) vers 19 heures, après huit heures de navigation. Le réservoir affiche la moitié ; nous avons donc consommé 60 litres depuis la dernière station et nous ne pouvons aller plus loin sans ravitailler.
Arc-les Gray, une halte avec eau et électricité
Contrairement à ce que nous croyions, il n’y a pas vraiment de commodités, ni de port où s’installer correctement pour la nuit. Seul un long quai accueille quelques péniches, en aval de l’écluse qui se trouve en centre-ville. Nous sommes dimanche soir, et le quartier semble mort. Un hypermarché proche nous fait espérer pouvoir trouver du carburant, en vain. Sur le quai, nous sommes en plein vent… Nous décidons de rebrousser chemin à la recherche d’un abri plus agréable. Au bout de trois kilomètres, nous atteignons la petite halte fluviale d’Arc-les-Gray, située dans un bras calme de la rivière. Nous y passerons la nuit avec eau et électricité gratuite. Le lendemain, le temps est nuageux et gris, avec 19 °C le matin, et 30 °C en journée. Le carburant reste un problème. Après un contact avec le port privé Saône Plaisance de Seveux-Savoyeux, notre prochaine étape à 30 kilomètres, nous avons confirmation que
nous ne trouverons plus de station à proximité de la rivière avant Corre. Mais notre très sympathique interlocuteur nous indique aussi qu’à l’aval de l’écluse de Gray, à 400 mètres sur la rive droite, un hypermarché propose du carburant. Nous décidons donc de modifier notre plan de navigation, sachant que nous voulons emprunter un des tunnels de la Saône. Le premier est à Savoyeux, suivi d’un grand nombre d’écluses avant d’atteindre Corre et donc de très longues journées de navigation. Nous souhaitons aussi, sur notre route du retour, faire une halte de deux nuits à Chalon pour profiter du festival. En définitive, nous irons jusqu’à Savoyeux, puis nous ferons demi-tour. Après l’ajout de quarante litres d’essence à Gray, deux allers et retours à pied avec le diable et notre bidon de vingt litres, le transvasement à l’aide d’un tuyau souple équipé d’un clapet à bille – très efficace pour aspirer le carburant jusqu’au fond du bidon –, nous passons l’écluse de Gray vers midi et demi, puis celle de Rigny, et nous décidons de jeter l’ancre à l’ombre de grands arbres. Le soleil est revenu et il fait déjà très chaud. Après un repas et une sieste idyllique, nous remettons en marche et nous atteignons le tunnel de Savoyeux vers trois heures. Ce dernier est précédé d’une écluse de plus de cinq mètres de dénivelé qui en assure la régulation. Le canal pour y accéder est une immense ligne droite suivie d’une traversée de 643 mètres à l’intérieur de la montagne. À sens unique, ce tunnel est éclairé par des lampes qui s’allument au fur et à mesure de notre progression. La température est tombée de 15 °C, et ces sept minutes nous paraissent très agréables.
Enfifin du wifi dans le port privé de Saône Plaisance !
À la sortie, nous rejoignons le port privé Saône Plaisance qui offre bar, douches, magasin d’accastillage et wifi ! Dans cette campagne de la Haute-Saône, même notre opérateur téléphonique ne passe plus. C’est donc grâce au wifi que nous prenons connaissance de la météo à venir. Nous profitons de la soirée pour aller au restaurant Le Cactus, qui propose des spécialités mexicaines et locales. Comme il est situé à cinq kilomètres, le restaurateur, fort gentiment, vient nous chercher et nous raccompagne au port ensuite – service sur mesure sans supplément de prix, et cuisine faite maison par un maître artisan... Nous naviguons depuis six jours et nous avons pris nos habitudes. Le passage d’écluses est devenu automatique (préparer les bouts, défense à poste, déclenchement du cycle de sassage, gaffe à portée de main, accrochage aux piliers aval pour attendre l’ouverture des portes…). La navigation au fil de l’eau est reposante, et il est facile de tout oublier, même le jour de la semaine. Seul notre livre de route et les consultations météo sur le téléphone nous permettent de nous recaler dans le temps. Les rencontres sur les pontons sont nombreuses et enrichissantes. Reposés, les gens sont toujours prêts à donner un coup de main, et un plaisancier nous propose même ses douches et ses sanitaires lors d’une escale où celles du port étaient fermés. Il existe un esprit d’entraide chez les mariniers, comme un esprit marin en mer. Savoyeux sera notre ultime point en amont sur la Saône. Nous sommes partis du PK 34 pour parvenir au PK 313, soit 279 kilomètres auxquels s’ajoutent 36 kilomètres environ sur la Seille. Le lendemain, nous entamons le voyage de retour. Nous avons décidé de dormir à des endroits différents afin de découvrir d’autres lieux. Nous partons le mardi à 9 h 30 et enchaînons le tunnel puis l’écluse avec les feux verts sans attente. À Grigny, la halte fluviale indiquée dans les guides se résume à un vieux panneau « P », deux bollards et des roseaux comme berge... Nous déjeunons donc à l’ancre à l’ombre sur la rivière en amont de Gray. À 16 heures, nous passons l’écluse et, par sécurité, faisons une rotation de vingt litres d’essence. La descente continue. Étonnamment nous n’attendrons jamais, et dans ce sens il n’y a aucun remous, ce qui est très agréable. Juste avant l’écluse d’Heuilley, notre moteur attrape le fil d’une canne à pêche. Voyant courir le pêcheur nous stoppons immédiatement, faisons une petite marche arrière, puis levons le moteur. Plusieurs dizaines de tours de fil de pêche et le plomb se sont enroulés autour de l’hélice. Heureusement que nous allions à 6 km/h à cet endroit. Grâce au poignard de plongée, nous coupons le fil et sauvons la canne... Après une halte baignade, nous arrivons vers 18 h 30 à Pontailler-sur-Saône, un petit port très bien abrité, mais la capitainerie ferme à 18 heures. Nous visitons le village traversé par deux bras de la Saône. Un joli coin pittoresque à voir.
Gare aux Ofni (objets flottants non identififiés)
Après une nuit très calme, comme d’habitude dans les ports fluviaux, nous partons vers 9 h 30. Nous faisons une halte café, un avitaillement au quai de Lamarche-surSaône, puis nous passons les dernières écluses de la Petite Saône et atteignons Saint Jean-deLosne vers 14 h 30 où nous ajoutons quarante litres de carburant afin de repartir avec le plein le lendemain. Lors de cette navigation, nous
devons faire très attention aux arbres enfouis sur la rivière ; dans ce coin, nous avons heurté à 15 km/h un tronc planté dans la vase qui dépassait de vingt centimètre de l’eau. Les spécialistes les appellent « embâcles ». Par chance, le tronc était orienté dans notre sens et le bateau a dû monter dessus. Mais nous avons eu un moment de panique. Avec nos coffres remplis à ras bord, il nous était impossible d’inspecter la coque de l’intérieur... Après avoir mis la pompe de cale en marche et constaté qu’aucune eau ne sortait, nous avons été rassurés. L’autre danger concerne les bois flottants, portés par le courant, et plus difficiles à voir. Nous en avons repéré quelques-uns, mais en cette période sèche le risque est restreint. En cas de crue, toutefois, mieux vaut éviter de naviguer avec des petits bateaux. La météo nous inquiète encore, car des orages violents sont annoncés sur Saint-Jean-deLosne. Par sécurité, nous décidons de trouver une chambre pour la nuit. Comme à Seurre, nous transbordons notre matériel vers l’auberge de la Marine, ce qui nous oblige à traverser le grand pont sur la Saône.
Une halte à Chalon au moment du festival
Nous profitons de cette halte pour visiter le musée de la Batellerie, gratuit et très intéressant, et situé juste en face la mairie. La soirée se termine par un repas dans un restaurant sur les berges. Le ciel noircira et grondera au loin, mais de pluie, nous ne verrons ! Après une nuit reposante et un petitdéjeuner gargantuesque, nous quittons Saint-Jean-de-Losne vers 10 heures. Peu après l’écluse d’Écuelle, nous jetons l’ancre en bordure d’une plage de petits galets en pleine nature, pour une baignade et un repas. Nous arrivons à Chalon en milieu d’après-midi et préparons le bateau pour y rester deux nuits. Nous allons pouvoir découvrir « Chalon dans la rue », la 29e édition de ce festival, avec
des spectacles à l’intérieur des théâtres et dans les rues, et qui attire 200 000 visiteurs. Nous arpentons la ville de spectacle en spectacle et ne rentrons que vers minuit, les yeux remplis d’images et les oreilles bourdonnantes de sons et de musiques. Nous organisons notre vendredi pour profiter au mieux du festival et du nombre impressionnant de ses animations. Après un repas au restaurant en terrasse le soir, au Bourgogne, nous revenons vers 23 heures. Dans la nuit un fort vent se lève qui abaissera la température à 19 °C le matin. Dormir au port de Chalon est une excellente solution durant le festival. Peu chère et à proximité du centre, la place vaut le coût. Nous aurions pu tenter de rejoindre directement notre point de départ, Anse, mais c’est un samedi noir côté circulation sur la route, sans compter les barrages des agriculteurs en colère qui ont bloqué Lyon la veille. Nous préférons donc effectuer des étapes. Par sécurité, nous complétons le réservoir de trente litres en plus des soixante-dix litres restants. Nous quittons Chalon sous de gros nuages avec une température de 20 °C. C’est la première fois que nous devons mettre veste coupe-vent et bonnet. Après deux écluses, nous atteignons Tournus à midi. Nous visitons cette jolie ville jusqu’à la cathédrale avant de nous attabler au Bohème, notre petit restaurant préféré. Nous repartons vers 15 heures et atteignons Mâcon (PK 83) une heure plus tard.
Rien de tel qu’une nav’ fluviale pour déconnecter
Le port est immense, très récent, mais situé à deux kilomètres du centre-ville. Qu’à cela ne tienne, nous marcherons et visiterons le centre ancien où se trouvent de nombreuses boutiques de toutes sortes. Le repas du soir se passera à bord. Le lendemain, notre dernière journée de navigation, il nous reste une cinquantaine de kilomètres à parcourir. L’air est aussi frais que la veille au matin. La dernière écluse facilement passée, nous faisons une halte à Montmerle pour acheter quelques produits locaux. Vers 11 heures, nous atteignons Anse, notre point final. Cette navigation nous aura permis de découvrir de l’intérieur plusieurs villes et villages et de vivre comme des mariniers pendant douze jours, une expérience riche en rencontres et en images de cette nature sauvage si calme et si belle en cette saison. Pour déconnecter le temps de quelques jours, rien de tel que de naviguer en fluvial dans cette région.