Fonctionnemen d’un moteur à deux temps
Contrairement à un quatre temps, un moteur à deux temps réalise un cycle complet (admission, compression, détente et échappement) en seulement deux étapes, soit un tour de vilebrequin au lieu de deux.
Le marché du hors-bord est plutôt riche et compte une dizaine de marques et plusieurs centaines de modèles dont les puissances s’échelonnent de 2,3 à 350 chevaux. Les hors-bord n’adoptent pas tous la même technologie. La grande majorité des moteurs vendus sont des modèles quatre temps atmosphériques, mais il existe aussi des blocs quatre temps suralimentés, comme les Mercury Verado, ainsi que des modèles deux temps à injection. Les versions deux temps à carburateurs ont été retirées du marché il y a de nombreuses années. Aujourd’hui, quatre marques proposent encore des moteurs à deux temps : Evinrude (E-Tec), Mercury (OptiMax), Selva (LPDFI) et Tohatsu (TLDI). Ce type de bloc est plus simple de conception par rapport à un quatre temps et comporte moins de pièces mobiles. Les deux temps sont aussi plus légers, parfois plus économes en carburant et souvent plus performants. En revanche, ils se montrent bruyants, surtout au ralenti ou en vitesse de croisière.
Un cycle complet par tour de vilebrequin
Contrairement à un quatre temps, le cycle d’un moteur à deux temps se compose de deux étapes, c’est-à-dire qu’il réalise son cycle en seulement deux courses de piston au lieu de quatre. Il y a donc une explosion à chaque tour de vilebrequin au lieu d’une explosion tous les deux tours pour un quatre temps, un système qui explique la nervosité de ce type de bloc. Les moteurs hors-bord à deux temps sont tous à injection d’essence directe. Le carburant est directement injecté sur la tête de piston dans la chambre de combustion. Il existe néanmoins deux technologies différentes. Mercury utilise pour son OptiMax une injection directe de basse pression alors qu’Evinrude a opté pour un système d’injection à haute pression (voir MB n° 303). Une autre différence avec un moteur quatre temps est l’absence de carter d’huile ; celle-ci, contenue dans un réservoir externe, est injectée en plusieurs points durant le fonctionnement. Ce type de moteur ne possède non plus pas de soupapes, le transfert des gaz étant assuré par des orifices percés dans le cylindre, appelés lumières. Le cycle d’un moteur à deux temps se déroule de la façon suivante : lorsque le piston descend dans le cylindre, du point mort haut au point mort bas, les lumières d’échappement et d’admission sont ouvertes. Le mélange entre alors dans le cylindre en chassant les gaz d’échappement. Le piston continue sa course et commence sa remontée du point mort bas au point mort haut. Les lumières d’échappement et d’admission se ferment donc et c’est à ce moment qu’a lieu la compression. Sous l’impulsion d’une étincelle, le mélange comprimé explose et renvoie le piston vers le bas. Cette phase est la partie motrice du cycle. En redescendant, le piston libère les lumières, et le cycle recommence.