«Mets de l’huile ! »
Le rappel de quelques notions de base en matière de lubrification du moteur suffira à trouver son chemin dans la jungle des huiles et à résister à l’overdose publicitaire qui sévit tout au long du rayon des points de vente, avec des appellations peu explicites du style « Huile F1 » ou « Turbo +++ ».
Dès le siècle avant notre ère, les Égyptiens savaient que des lubrifiants pouvaient servir à diminuer les frottements qui se produisent entre deux solides en mouvement relatif l’un par rapport à l’autre, comme les moyeux de leurs chariots. Huiles et graisses peuvent aussi réduire l’usure et augmenter le rendement de la mécanique. Les lubrifiants, longtemps issus de produits végétaux ou animaux, profitent aujourd’hui de la chimie de synthèse qui permet de couvrir un large spectre d’applications, de conditions d’usage et de viscosité, de la graisse la plus épaisse à l’huile ultra-fluide. La circulation d’huile entre tous les organes mobiles et fixes d’un moteur est indispensable pour empêcher la mécanique de gripper et pour augmenter sa durée de vie. Le phénomène de vieillissement du moteur demeure inéluctable, mais ses lubrifiants contribuent à repousser très loin les limites de son reconditionnement ou de son remplacement. Mais, en isolant les pièces en mouvement à l’aide d’un mince film d’huile, le lubrifiant ne se contente pas de ce simple rôle d’antifriction et d’antiusure. Il participe également à l’étanchéité de l’ensemble pistoncylindre en colmatant les microfuites qui apparaissent au niveau de la segmentation.
Un élément vital pour la mécanique
Comme l’huile circule dans tout le moteur, elle permet d’évacuer une quantité importante de calories et contribue ainsi efficacement au refroidissement du moteur. Elle a enfin un rôle de protection en déposant sur toutes les surfaces métalliques un film anticorrosion qui draine les impuretés engendrées par la combustion des carburants et le frottement des pièces, en particulier les dépôts de carbone et autres particules de métal. En résumé, l’huile moteur sert à réduire l’usure, à augmenter le rendement, à favoriser la combustion, à protéger de la corrosion, à évacuer la chaleur et à nettoyer le moteur de ses impuretés. Cette polyvalence nécessaire justifie à elle seule l’importance du choix du lubrifiant le mieux adapté à votre mécanique. À l’image des résines et peintures, la formulation des lubrifiants varie en fonction des usages prévus. Pour les moteurs, les huiles sont d’origine minérale, semi-synthétique ou synthétique à haut pouvoir lubrifiant, avec