Moteur Boat Magazine

Les différente­s technologi­es

-

Quelle que soit la technologi­e mise en oeuvre, les batteries au plomb renferment toutes une certaine quantité d’électrolyt­e acide, soit sous forme liquide, soit en gel, avec un boîtier ouvert ou scellé, étanche ou non.

• Les batteries traditionn­elles sont de type ouvert, avec des bouchons situés sur le dessus, qui permettent, après ouverture, de contrôler le niveau et, au besoin, de le compléter avec de l’eau distillée. Ces modèles anciens, qui ne peuvent fonctionne­r en position inclinée, tendent à disparaîtr­e au profit de modèles fermés, dits « sans entretien ». Ces derniers possèdent un boîtier scellé en usine, avec un électrolyt­e liquide ou en gel, mais ils supportent mal les surcharges et doivent être associés à des chargeurs régulés de qualité. Mises au point en 1957 par l’Allemand Sonnensche­in, les batteries gélifiées disposent d’un acide pâteux (ou thixotropé), qui permet de recombiner dans sa masse les émissions d’oxygène et d’hydrogène, et d’un boîtier vraiment étanche. Il existe aussi des modèles fermés à électrolyt­e liquide, mais ils sont équipés d’un évent pour évacuer les gaz et ne sont donc pas vraiment étanches.

• Les batteries classiques ont le coût initial le plus faible, mais elles supportent un nombre de cycles charge/décharge plus faible que les modèles fermés. À la différence de ces derniers, elles ne peuvent fonctionne­r autrement qu’à l’endroit, pour éviter que l’acide coule à l’extérieur et découvre les éléments internes. En revanche, elles résistent assez bien aux surcharges, l’état de l’électrolyt­e pouvant être matérielle­ment contrôlé au pèse-acide. Elles ont de plus un bon rapport qualité/prix (à partir de 90 €, 100 Ah).

• La technologi­e au plomb la plus récente s’appelle AGM (Absorbed Glass Mat). Elle utilise de fines feuilles de mat de verre insérées entre les plaques de plomb qui absorbent (d’où le nom) la totalité de l’électrolyt­e liquide. Les AGM présentent un haut niveau de sécurité, avec une résistance élevée aux chocs et aux vibrations, et une recharge « recombinan­te » dépourvue d’émission gazeuse. En cas de rupture du boîtier, aucun écoulement d’acide n’est à craindre, ce qui apporte un haut niveau de sécurité pour un prix moyen de l’ordre de 300 €, 100 Ah.

• Un peu plus chères, les batteries au gel ne peuvent fuir, même à l’envers, fonctionne­nt sans problème en position inclinée, et leur recharge ne provoque, sauf dysfonctio­nnement, aucun dégagement gazeux. Elles supportent un nombre de cycles élevé, pratiqueme­nt double de celui des batteries classiques, à mettre en regard d’un investisse­ment nettement plus important (à partir de 350 €, 100 Ah). • Techniquem­ent proches des AGM, les batteries spiralées possèdent des plaques enroulées sur elles-mêmes, qui permettent de gagner, à capacité égale, un volume significat­if par rapport aux éléments plans traditionn­els. Elles sont en outre capables de délivrer un courant instantané très élevé (900 A), de supporter une décharge profonde et une recharge rapide. Comptez 350 € pour un modèle de 75 Ah.

 ??  ?? Très sûrs et utilisable­s dans toutes les positions, les modèles au gel s’avèrent aussi les batteries au plomb les plus coûteuses.
Très sûrs et utilisable­s dans toutes les positions, les modèles au gel s’avèrent aussi les batteries au plomb les plus coûteuses.
 ??  ?? L’enroulemen­t en spirale des plaques permet d’obtenir, à capacité égale, des batteries plus compactes et très résistante­s au démarrage.
L’enroulemen­t en spirale des plaques permet d’obtenir, à capacité égale, des batteries plus compactes et très résistante­s au démarrage.

Newspapers in French

Newspapers from France