Moteur Boat Magazine

Comparatif 350 chevaux : le match des titans !

Sur le marché du 350 chevaux, trois hors-bord sont disponible­s, chacun ayant une architectu­re différente. Nous avons réalisé un test comparatif de ces trois poids lourds avec une coque Wellcraft, sur les eaux impartiale­s du canal de Ouistreham.

- TEXTE : ÉDOUARD DESGREZ ET BORIS RÉJOU. PHOTOS : BORIS RÉJOU.

Passer la barre des 300 chevaux est un accompliss­ement qui n’est pas donné à tous les constructe­urs de hors-bord. Pourtant la demande est là, le Z-drive étant en perte de vitesse et les bateaux de sortie à la journée grandissan­t chaque jour en taille (Sea-Ray 400 SLX, Boston Whaler 380 Realm …). Certes, il y a le trublion américain Seven Marine qui évolue seul dans sa catégorie avec des hors-bord dont la puissance stratosphé­rique dépasse allègremen­t les 500 chevaux ! Mais dans les marques historique­s, seules trois produisent un moteur de 350 chevaux : Mercury, Suzuki et Yamaha.

L’arrivée du DF 350 justifiait ces essais

Comme Suzuki a lancé son intrigant DF 350 à double hélice l’an dernier, nous avons jugé opportun de confronter les trois hors-bord sur un même terrain de jeux. D’une voix unanime, les motoristes se sont accordés pour dire qu’une coque de type open fishing américain serait bien adaptée pour ce genre de grosse mécanique. Par bonheur, après une fastidieus­e recherche, nous avons trouvé un Wellcraft 242 tout neuf chez AMC West Marine à Arzon, qu’il a fallu transporte­r jusqu’à notre base d’essai à Ouistreham. Le décrochage sur la partie arrière du V de carène nous a d’emblée indiqué la nécessité de monter les moteurs assez haut sur le tableau pour privilégie­r la vitesse de pointe, sans sacrifier la manoeuvrab­ilité en virage. Le Verado avec sa direction assistée intégrée est fortement déporté vers l’arrière, il fonctionne d’autant mieux en montage haut. Le Suzuki avec sa double hélice à fort diamètre aime aussi être boulonné haut sur le tableau arrière. Tous deux ont donc été montés de sorte à ce que la plaque antiventil­ation soit environ 9,5 centimètre­s au-dessus du fond de coque. Le Yamaha a trouvé un bon compromis avec une hauteur de 6,5 centimètre­s.

Impression­nant, le Suzuki se contente de 106,1 litres à fond. Le véritable juge sera la consommati­on pondérée Icomia pour avoir une idée de la quantité d’essence brûlée par heure en moyenne par chaque moteur (voir notre encadré). Là encore, le V6 japonais est en tête, mais l’écart avec le Verado est d’à peine 5 %. Pour sa part, le V8 Yamaha se montre 18 % plus gourmand, ce qui n’est pas vraiment surprenant au regard de sa forte cylindrée. Sur le plan sonore, le Verado fait preuve d’une discrétion exceptionn­elle au ralenti. Les trois sont ex aequo à 30 noeuds, mais le Suzuki est pénalisé à plein régime bien qu’il reste agréable à l’oreille, une donnée que le sonomètre ne peut pas retranscri­re.

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 ??  ?? Les trois moteurs ont été boulonnés successive­ment sur le Wellcraft, chez Nauti-Plaisance.
Les trois moteurs ont été boulonnés successive­ment sur le Wellcraft, chez Nauti-Plaisance.
 ??  ?? Le Mercury Verado offre un excellent rapport prix/prestation.
Le Mercury Verado offre un excellent rapport prix/prestation.

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