Comparatif 350 chevaux : le match des titans !
Sur le marché du 350 chevaux, trois hors-bord sont disponibles, chacun ayant une architecture différente. Nous avons réalisé un test comparatif de ces trois poids lourds avec une coque Wellcraft, sur les eaux impartiales du canal de Ouistreham.
Passer la barre des 300 chevaux est un accomplissement qui n’est pas donné à tous les constructeurs de hors-bord. Pourtant la demande est là, le Z-drive étant en perte de vitesse et les bateaux de sortie à la journée grandissant chaque jour en taille (Sea-Ray 400 SLX, Boston Whaler 380 Realm …). Certes, il y a le trublion américain Seven Marine qui évolue seul dans sa catégorie avec des hors-bord dont la puissance stratosphérique dépasse allègrement les 500 chevaux ! Mais dans les marques historiques, seules trois produisent un moteur de 350 chevaux : Mercury, Suzuki et Yamaha.
L’arrivée du DF 350 justifiait ces essais
Comme Suzuki a lancé son intrigant DF 350 à double hélice l’an dernier, nous avons jugé opportun de confronter les trois hors-bord sur un même terrain de jeux. D’une voix unanime, les motoristes se sont accordés pour dire qu’une coque de type open fishing américain serait bien adaptée pour ce genre de grosse mécanique. Par bonheur, après une fastidieuse recherche, nous avons trouvé un Wellcraft 242 tout neuf chez AMC West Marine à Arzon, qu’il a fallu transporter jusqu’à notre base d’essai à Ouistreham. Le décrochage sur la partie arrière du V de carène nous a d’emblée indiqué la nécessité de monter les moteurs assez haut sur le tableau pour privilégier la vitesse de pointe, sans sacrifier la manoeuvrabilité en virage. Le Verado avec sa direction assistée intégrée est fortement déporté vers l’arrière, il fonctionne d’autant mieux en montage haut. Le Suzuki avec sa double hélice à fort diamètre aime aussi être boulonné haut sur le tableau arrière. Tous deux ont donc été montés de sorte à ce que la plaque antiventilation soit environ 9,5 centimètres au-dessus du fond de coque. Le Yamaha a trouvé un bon compromis avec une hauteur de 6,5 centimètres.
Impressionnant, le Suzuki se contente de 106,1 litres à fond. Le véritable juge sera la consommation pondérée Icomia pour avoir une idée de la quantité d’essence brûlée par heure en moyenne par chaque moteur (voir notre encadré). Là encore, le V6 japonais est en tête, mais l’écart avec le Verado est d’à peine 5 %. Pour sa part, le V8 Yamaha se montre 18 % plus gourmand, ce qui n’est pas vraiment surprenant au regard de sa forte cylindrée. Sur le plan sonore, le Verado fait preuve d’une discrétion exceptionnelle au ralenti. Les trois sont ex aequo à 30 noeuds, mais le Suzuki est pénalisé à plein régime bien qu’il reste agréable à l’oreille, une donnée que le sonomètre ne peut pas retranscrire.