Bateaux recherchent propriétaires
La Silencieuse, Le Tit, Esox… Ce sont quelques-uns des bateaux abandonnés ou perdus, retrouvés ces dernières années sur le bassin d’Arcachon. Ces navires font l’objet d’une enquête de la part du Service maritime et littoral de la DDTM 33. « On tente de retrouver les propriétaires grâce au nom du bateau, du numéro d’immatriculation, ou encore à partir du numéro de série », explique Julian Virlogeux, chef de l’unité à la DDTM. Si, par miracle, l’embarcation fait l’objet d’un avis de recherche, il peut être restitué. Mais, la plupart du temps, ils ont été abandonnés. Dans ces cas, les propriétaires, contactés par téléphone et par courrier, réagissent rarement. « Les collectivités sur lesquelles ces navires sont découverts mettent en demeure les propriétaires de les faire enlever, poursuit Julien Virlogeux. Sans action de leur part, les mairies nous demandent de procéder à une déchéance de propriété. » Devenues propriétaires des embarcations, les collectivités peuvent alors procéder à leur enlèvement et à leur destruction. Parfois, l’identification du propriétaire est impossible, celui-ci n’ayant pas fait enregistrer la vente auprès de la préfecture. D’autres, déterminés à ne pas être retrouvés, grattent le numéro d’immatriculation… Sur les raisons de ces abandons, il n’existe que des hypothèses, l’usure, le coût du gardiennage, des réparations ou d’une place de port pour ces bateaux anciens. « Certains navires ayant une trentaine d’années, on peut aussi penser que les propriétaires, âgés, sont décédés, et que leur famille n’était pas au courant de l’existence de ce bien. »