LE BAYLINER185 BR EN DÉTAIL
Véritable best-seller en son temps, ce Bayliner 185 BR était, avec le 175 BR, un bateau à petit prix, facilement accessible et peu coûteux en entretien. Il est également le témoin d’une époque où il était inconcevable de naviguer à bord d’un bow-rider qui ne soit pas équipé d’un moteur in-bord. Depuis, le chantier américain Bayliner a développé une autre gamme, les VR, à la fois proposés en in-bord et hors-bord.
Depuis la mise sur le marché de ce Regal et de ce Bayliner, dix ans se sont écoulés, une période plutôt courte à l’échelle du nautisme, mais suffisamment longue pour s’apercevoir que le secteur du bow-rider a connu de sérieuses évolutions. Le premier changement – et non des moindres – se remarque au niveau du tableau arrière. Les traditionnels in-bord, généralement alimentés en essence, et leurs embases Z-drive ont laissé la place à un espace vide dans la soute qui leur était réservée. Dans la plupart des cas, les moteurs hors-bord ont pris la relève. Américains par excellence, les bow-riders se sont « européanisés », et de nombreux chantiers ont décliné ce type de plan de pont sur des carènes déjà existantes. Bénéteau, Jeanneau, Parker ou Quicksilver ont par exemple cédé aux sirènes des bow-riders. D’autres, américains dans leur grande majorité, proposent toujours deux types de motorisations (in-bord et horsbord), à l’instar de Bayliner, Regal ou Sea Ray.
Quand tous les bow-riders étaient en Z-drive
Ces deux unités présentées à la vente chez le concessionnaire varois José Marine sont donc typiques de cette époque où il était inconcevable de naviguer à bord d’un bow-rider qui ne serait pas équipé d’un in-bord. Parmi les autres points communs de ces bateaux américains de souche, tous deux fonctionnent à l’essence et sont de taille similaire (6,05 m pour le Regal 1900 et 6,12 m pour le Bayliner 185) et de millésime identique, en l’occurrence 2008. Leur plan de pont se ressemble également, avec un carré avant, une banquette arrière surmontée d’un bain de soleil arrière, ce dernier coiffant le bloc-moteur, sans oublier le concept du dual-console et son passage central. L’avantage des blocs in-bord est qu’ils permettent de dégager de l’espace à l’arrière, en tout cas suffisamment pour que la plage de bain offre une belle surface pour la mise à l’eau des skieurs ou des baigneurs. De ce point de vue, c’est la plage de bain du Regal 1900 qui l’emporte, en raison d’une largeur supérieure. Le Bayliner 185 BR est un des best-sellers de la marque. L’occasion présentée chez José Marine est motorisée avec un 135 chevaux MerCruiser, ce bloc de 3 litres de cylindrée occupant la plupart des « petits » bow-riders de ce constructeur. Un 190 chevaux et 220 chevaux étaient également disponibles, mais beaucoup plus rarement choisis par les propriétaires. Comme souvent à bord des unités américaines de cet âge, une moquette inamovible recouvre l’intégralité du cockpit, exception faite de la partie avant. Celle-ci est assez étroite par rapport aux standards actuels, avec deux logements (trop petits pour parler de coffres) dissimulés sous les assises. Hormis la présence d’impacts ou de coutures à reprendre, la sellerie est en bon état, en particulier celle des bolsters, non réglables en hauteur ou profondeur. Sous le coussin à tribord du bain de soleil arrière, la présence d’eau stagnante est notée lorsque le taud de mouillage n’est pas
à poste. Les autres rangements du bord sont situés à fond de cockpit, ou sur les côtés, dans des équipets à flanc de francs-bords. L’espace situé dans la cale moteur, à gauche du bloc, est suffisant pour loger les gilets de sauvetage ou une bouée dégonflée. Ce bateau possède un bimini et il a reçu une peinture de coque neuve au brillant encore intact. Ce Bayliner 185 BR, qui naviguait à Hyères pendant deux mois dans l’année, est une reprise qui a toujours été entretenue chez José Marine de manière régulière. Il s’agit par ailleurs d’une première main. Parmi les travaux d’entretien récents, le chantier annonce le changement des collecteurs d’échappement en 2017.
Des steps très marqués pour le Regal 1900
De son côté, le Regal 1900 adopte la carène Fastrac, commune à de nombreuses unités de la marque. Elle intègre des steps, dont un très marqué au milieu de la coque. Les oeuvres vives ont été repolishées et le gel-coat est en bon état. Dans la partie avant, sous un coussin, se loge la baille à mouillage. Elle présente quelques traces d’impacts et des traînées de rouille dues à l’ancre et aux apparaux de mouillage. Un davier est également présent à l’étrave. Signe de cette époque, des pièces imitant le bois se mêlent à celles du matériau du tableau de bord, ce dernier montrant quelques traces d’usure ou de craquèlement. À gauche du bloc-moteur se loge une vache à eau, directement connectée à la douche située au niveau du tableau arrière. L’entretien a lui aussi été effectué chez José Marine de manière régulière. Les courroies de galets, les collecteurs et les soufflets ont été remplacés en mai 2017. Le moteur, un Volvo Penta de 225 chevaux, totalise 204 heures.