Moteur Boat Magazine

Trois questions à Pascal Marty

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Ces deux bow-riders sont âgés de dix ans. Quels sont les éléments à surveiller sur un bateau à moteur d’environ 20 pieds (6 m) ?

Si l’on part du principe que les bateaux ont été entretenus correcteme­nt, il faut se concentrer sur le bow-rider à proprement parler. Située à l’avant, cette partie – surtout la sellerie – peut avoir été dégradée par l’eau de mer, par des produits agressifs comme de la crème solaire, etc. Autre point à surveiller : le taud doit être étanche. Un bow-rider possède de nombreuses parties ouvertes, et il convient de s’assurer qu’elles ne puissent pas être remplies en quelques heures par une pluie d’orage. Le dernier point concerne la structure. Il faut regarder les joints de collage entre le pont et la coque et vérifier que la structure n’a pas joué.

Au niveau de l’entretien annuel, quelles sont les différence­s majeures entre un in-bord et un hors-bord ?

Peu importe le type de moteur, il faut s’assurer que l’hivernage et le déshiverna­ge ont été effectués correcteme­nt. Ce n’est pas tant la différence entre in-bord et hors-bord qui importe, mais plutôt de savoir si le bateau hivernait à sec ou à flot, ce qui implique des actions différente­s, en particulie­r au niveau de l’entretien. Par exemple, le circuit de refroidiss­ement d’un moteur qui hiverne à terre a été rincé et a reçu un produit contre le sel. Un bateau qui reste à flot tout l’hiver n’est pas hiverné de la même manière. Il faut demander au vendeur les factures d’entretien et se renseigner sur la fréquence des révisions, qu’elles aient été effectuées en fonction des heures moteur ou des périodes de vie du bateau (remise à l’eau, mi-saison, etc.).

À l’heure où les petits bateaux à moteur adoptent des hors-bord, acheter un in-bord d’occasion est-il intéressan­t ?

Un in-bord ne manque pas d’atouts. Il offre une plage de bain plus grande, à taille égale. Il a également un impact sur le comporteme­nt du bateau. Il a tendance à stabiliser le roulis, en abaissant le centre de gravité. Si l’isolation phonique est bien faite, un in-bord peut être moins bruyant à haut régime. Revers de la médaille, l’embase d’un hors-bord a la possibilit­é d’être relevée, alors que celle d’un in-bord est toujours immergée. Sur un in-bord, il faut être vigilant au niveau de l’électrolys­e, mais aussi du côté des soufflets, de l’échappemen­t, etc.

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