Pro Marine Hélios 27
Après la sortie d’un 25 pieds l’année dernière, c’est au tour du 27 Hélios de voir le jour. Seulement deux pieds les séparent, mais ils font toute la différence, en mer, et surtout au mouillage, avec davantage d’espace à bord, en particulier dans le carré
C’est en 2010 que Pro Marine prend le virage du bateau semi-rigide. Jusque-là cantonné aux coques dures depuis les années 1990, le chantier breton a lancé sa gamme Manta avec un 795. Suivront trois autres modèles, le plus petit mesurant 5,50 mètres. Mais les Man ta, dotés d’ une excellente carène et d’un look de baroudeur, et bien que proposés en différentes versions, n’étaient que peu compatibles avec un programme de navigation méditerranéen. Ce manque a été comblé ave cl’ Hé li os 25, présenté à l’occasion du Salon de Paris en décembre 2016. L’Hélios 27 a donc vu le jour un an après. Plus familial que les Man ta, il se démarque du 25 par un espace accru dans la partie située entre l’arrière du leaning-post et la table du carré, cette dernière étant unique sur l’Hélios 25, alors que l’Hélios 27 en offre deux. Une autre modification concerne les banquettes latérales, qui ont gagné trente centimètres. À part ces changements, le concept reste le même, avec un bateau qui fait la part belle aux espaces de vie, à l’avant avec un gigantesque bain de soleil, et à l’arrière avec un grand carré en U. Grâce aux trente centimètres supplémentaires sur chacune des banquettes, ce carré peut accueillir jusqu’à sept personnes sans être
à l’étroit, et plus en présence d’enfants.
Un grand bain de soleil à l’avant
Les aménagements sont identiques, avec une console volontairement décalée à tribord, laissant sur bâbord un large passavant. Le pilote étant assis à bâbord, le copilote sera positionné à tribord, contre le flotteur. Pour quitter sa place, il devra soit monter dessus, soit déranger le pilote. Les assises du leaning-post adoptent deux positions, l’une pour conduire debout, l’autre assis. Dans les deux cas, le confort est au rendezvous. Le chantier peut également reculer, à la demande, le leaningpost pour ceux qui souhaitent disposer de plus d’espace entre eux et le volant. La partie arrière est réservée à la cuisine optionnelle ; quant à la console, large et bien protectrice, elle est dotée dans sa partie avant d’un logement pour les WC chimiques ou marins et engloutira tout le matériel du bord.
À l’avant, le bain de soleil occupe toute la surface et dissimule de larges coffres compartimentés. Il se prolonge par une pièce en polyester qui reçoit des mains courantes pour faciliter le débarquement par l’avant. Le chantier ayant opté pour une ancre traversante dans l’étrave, la partie supérieure est laissée libre. Une échelle de bain prévue pour les débarquements par l’avant s’installe donc à l’étrave.
Une puissance maxi de 350 chevaux
Par rapport à l’Hélios 25, ce 27 peut supporter 100 chevaux de plus, avec une puissance maximale de 350 chevaux. Le modèle de notre essai était le nouveau V6 Suzuki de 350 chevaux, qui lui permet d’excellentes accélérations au déjaugeage, et même à mi-régime, où les reprises s’effectuent sans effort. Le comportement du bateau est sain à toutes les allures. Dans le clapot de 50 centimètres levé en baie de Quiberon le matin de notre essai, il a fait preuve d’un très bon passage par mer de face. Le confort reste permanent. En virage, l’accroche est parfaite et la gîte modérée, le bateau prenant appui sur ses gros flotteurs.
EN CONCLUSION
Avec ce deuxième modèle, la gamme Hélios s’étoffe par le haut. Le chantier a su conserver l’esprit de l’Hélios 25, tout en optimisant l’espace à bord, avec des volumes parfaitement adaptés à son programme de navigation.