Les ambitions retrouvées de Zodiac
Sortie de cale, cap sur le large. Trois ans après sa reprise par trois hommes d’affaires, Zodiac se fait plus ambitieux. « Nous avons remis les fondamentaux d’aplomb, et nous pouvons désormais attaquer », affirme Dominique Heber-Suffrin, l’un des repreneurs. Zodiac Nautic vient de signer le rachat d’Anonym, un petit fabricant de paddle d’Hossegor, qui fournit l’UCPA ou Bénéteau. « Nous voulons diversifier notre offre avec des engins de glisse gonflables », explique le dirigeant, citant paddle, mais aussi surf, bouée ou body-board. L’opération est symbolique sur le plan financier, mais elle illustre le retour de Zodiac, qui avait failli couler pour de bon en 2014-2015. Une fois le réseau de distribution réalimenté en bateaux et pièces de rechange, les ventes sont reparties. La société avoisine désormais 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, deux fois plus qu’il y a trois ans, ce qui fait d’elle un gros poisson dans une industrie nautique hexagonale dominée par Bénéteau. « Au premier trimestre, nous avons gagné de l’argent. C’est la première fois depuis onze ans pour Zodiac », relève Dominique Heber-Suffrin, qui a emprunté cet hiver cinq millions d’euros auprès de plusieurs banques. Le fabricant tâche d’investir pour renouveler ses gammes et rendre ses bateaux plus innovants. Il y a aussi le partenariat avec SeAir sur les foils, une application pour smartphone qui permet de savoir où se trouve son bateau, ou une annexe de yacht électrique, le Avon eJet, capable de voguer une heure et demie à 30 noeuds.