Cherbourg va déconstruire les SNLE de première génération
Seul Le Redoutable va y échapper ! Posé à l’entrée de la Cité de la mer de Cherbourg, l’ex-orgueil de la force de frappe nucléaire française, mis à l’eau en 1967, restera réservé à la visite. À quelques centaines de mètres, le site de Naval Group va s’occuper de ses cinq petits frères, Le Terrible, Le Foudroyant, L’Indomptable, Le Tonnant et L’Inflexible. C’est ici que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la première génération vont être déconstruits. « Cherbourg va conclure l’épopée des SNLE lancée ici même par le général de Gaulle. Cette opération, qui s’étalera sur une période de six à dix ans, va impliquer une cinquantaine de personnes », indique Alain Morvan, directeur du site. Pour chacune des cinq coques, longues de 128 mètres pour un poids de 7 000 tonnes, qui patientent déjà dans l’enceinte du port militaire, dix-huit mois d’activité seront nécessaires pour leur déconstruction. La partie nucléaire, c’est-à-dire la chaufferie située au centre du sous-marin, a déjà été retirée, puis démantelée. Les derniers travaux de la zone du futur chantier, classée au titre de la protection de l’environnement (ICPE), s’achèvent. Une grue de 10 tonnes sur rail sera installée pour lever les morceaux de coque, une salle blanche sera aménagée pour le désamiantage ainsi qu’une plateforme de tri des déchets. En raison de la nature des opérations, le site de déconstruction sera clos, sécurisé et son accès réglementé.