Bénéteau Antarès 9
Deux cabines doubles, un cabinet de toilette fermé, de nombreux rangements et une motorisation hors-bord, ce timonier de croisière se place dans la tendance actuelle du « week-ender » de croisière. Un véritable tournant dans la gamme Antarès hors-bord du
Dévoilée au dernier Salon de Paris, la nouvelle Antarès 9 vient remplacer dans l a gamme de « week-enders » horsbord du chantier Bénéteau l’Antarès 8.80 sortie en 2011. Développé par Bénéteau Powerboats, ce modèle de 7,98 mètres de longueur de coque bénéficie d’une nouvelle carène Air Step, la même que celle du Barracuda 9 présenté dans notre numéro précédent. Elle se caractérise par une étrave fine agrémentée de steps sous la coque, destinés à offrir un bon compromis entre passage en mer confortable, stabilité et performances. Sur ce point, l’A9 est proposée en en mono ou en bimoteur et peut recevoir jusqu’à 400 chevaux en puissance maximale.
Près de 38 noeuds en pointe
C’est avec deux Verado de 200 chevaux chacun que nous avons eu l’occasion de l’essayer au port du Crouesty grâce au concessionnaire Bénéteau d’Arzon, la société Massif Marine. Ainsi équipée, l’A9 affiche de belles performances, puisque sa vitesse de pointe frôle les 38 noeuds. Les conditions trop clémentes le jour de nos essais ne nous ont pas permis de juger de son comportement dans une mer formée, mais l’aisance avec laquelle elle a franchi les vagues de sillage du bateau accompagnateur ainsi que le confort des retombées, sans taper, laissent présager de belles qualités marines. De plus, l’absence de résonances ou de vibrations, pourtant assez courantes sur ce type d’unité, est particulièrement appréciable. Le bateau vire assez court avec une belle accroche et un angle de gîte raisonnable. Les flaps, proposés en option, se sont révélés très utiles, car le bateau peut se montrer sensible aux poids. Néanmoins, il est très réactif et l’assiette se corrige en quelques secondes grâce à un accès facile aux boutons de flaps. En virage sur bâbord, la visibilité sur l’arrière est un peu limitée par le montant arrière gauche de la timonerie, mais la position de conduite, avec le siège pilote réglable, l’assise relevable et le repose-pied intégré, est très agréable, que l’on soit assis ou debout. L’A9 est proposé en standard avec deux réservoirs à carburant de 200 litres chacun pouvant, en option, être remplacés par des modèles de 300 litres, ce qui augmente son rayon d’action et lui permet d’envisager de belles navigations.
Conçue comme sa prédécesseure pour un programme de petite croisière, elle affiche toutefois de réelles différences avec l’A 8.80. Tout d’abord, elle offre deux véritables cabines doubles fermées et une salle d’eau beaucoup plus volumineuse avec un compartiment douche séparé. Ensuite, la cabine avant est équipée d’un couchage double pouvant se transformer très facilement en deux lits simples et, dans la timonerie, une porte latérale coulissante permet au pilote d’accéder directement au passavant de tribord, plus creux et plus large que celui de bâbord.
Un intérieur très lumineux
Enfin, le carré sur bâbord n’est plus en U comme sur l’ A 8.80, mais composé de deux banquettes face à face convertibles en option en un couchage. Le dossier de la banquette avant présente la particularité de pouvoir basculer vers l’arrière, créant ainsi une double assise orientée dans le sens de la marche et très conviviale en navigation. Dans la timonerie, un gros travail a été réalisé pour gagner en luminosité grâce à des vitrages latéraux plus plongeants et à un toit doté de deux grands puits de lumière et, en option, d’un large panneau ouvrant. Installé derrière le siège pilote, le bloc-cuisine en stratifié blanc est lui aussi beaucoup plus moderne. Un abattant en verre dissimule le plan de travail ainsi que l’évier et les deux feux à gaz. En standard, l e cockpit de l’ A9 reçoit une banquette arrière coulis-
sante qui permet d’obtenir un cockpit à géométrie variable. Ainsi, en navigation et au mouillage, la banquette reculée au maximum vers l’arrière permet de profiter de tout l’espace du cockpit.
Un cockpit très modulable
Ce dernier peut en option recevoir un carré en U, ainsi qu’une table en bois, ou se transformer facilement en un beau bain de soleil grâce à un support en aluminium léger et peu encombrant (optionnel). Pour relever les hors-bord, la banquette s’avance d’une vingtaine de centimètres et libère de l’espace dans la cuvette moteur afin de permettre l’inclinaison des blocs. Une immense soute, censée recevoir le radeau de survie, occupe les fonds du cockpit. Sa très (trop ?) grande profondeur risque cependant d’être un problème pour sa récupération en situation d’urgence, mais son volume permet au propriétaire d’organiser les rangements à sa manière.
EN CONCLUSION
Cette vedette qui prend la tête de la gamme Antarès hors-bord est une belle réussite. Ses deux cabines fermées et son cabinet de toilette digne de ce nom en font une véritable unité destinée à la petite croisière.