Pursuit S 328
Ce nouveau Pursuit joue la carte de la polyvalence. Il adopte le plan de pont d’un open tout en offrant une astucieuse cabine, plutôt logeable et lumineuse. Ses finitions irréprochables lui permettent de se frotter, sans rougir, au secteur concurrentiel des fishings américains.
Le souci du détail… Tel pourrait être le leitmotiv de ce Pursuit S 328. Le chantier américain a semble-t-il apporté un soin tout particulier aux éléments de confort, comme la porte de coupée, située à bâbord et qui facilitera les débarquements latéraux, les dossiers du carré avant qui se manipulent électriquement pour transformer une simple banquette en méridienne, ou bien les protections fixées à l’intérieur des francs-bords pour éviter les rayures des cannes et de leurs moulinets... Astucieuse, la cabine l’est également, avec des WC dissimulés sous un capot et accompagnés d’une vasque et son mitigeur. Le système d’installation de la couchette est intelligent et surtout très simple à mettre en oeuvre, puisque des glissières transforment l’ensemble en banquette ou en lit. La hauteur sous barrots permet de tenir debout au niveau de la descente.
Un plan de pont classique
Parmi l es quatre modèles que compte la gamme Sport, ce S 328 se situe dans le milieu, entre un 280 et un 368. La configuration du plan de pont est assez classique, reprenant celle d’un open, mais avec une vocation très marquée pour la pêche. Une assise rétractable est ainsi présente à l’intérieur du tableau arrière et disparaît lors des parties de pêche. Le chantier a développé un système ingénieux qui consiste à lever le dossier en même temps que l’assise est abaissée, et ce d’une manière automatique. Quant aux racks à cannes, ils sont situés de part et d’autre des francs-bords. Une bande de protection capitonnée, située dans la partie haute des francs-bords, permet de se caler confortablement lors des actions de pêche ; le vivier est relégué à l’arrière sur bâbord. Le leaning-post intègre un évier et différents éléments de cuisine. Une banquette elle aussi rétractable dans le meuble vient se positionner face à celle présente dans l e tableau arrière, formant ainsi un carré convivial. Des coffres prennent place à plat pont ; celui du centre est profond, mais en partie occupé par les réservoirs. L’accès par l’arrière aux plages de bain est assez facile. Le chantier a pris le parti d’opter pour une échelle de bain à montant central, certes moins volumineuse en termes d’espace, mais assez peu pratique pour remonter à bord. Derrière le haut tableau de
bord placé à bâbord, le pilote dispose lui aussi d’un maximum de c o n f o r t . D e s r e h a u s s e u r s p e rmettent à ceux qui le souhaitent de disposer d’un maximum de visibilité vers l’avant. Ils se plaquent au besoin contre la partie basse du montant de la console pour servir de cale-pied. Côté tableau de bord, exit les cadrans, le chantier ayant fait le choix d’une instrumentation Glass-Cockpit. L’accès à la cabine se fait également côté pilote, via une porte coulissante en Plexiglas fumé.
Un accès facilité à la connectique
Une autre astuce concerne l e tableau de bord, dont un pan entier se détache pour laisser apparaître toute la partie connectique. L’accès est donc simplifié. Une autre trappe située tout à l’avant permet de contrôler la batterie servant à alimenter le propulseur d’étrave. Les coussins des assises se soulèvent et dissimulent les coffres à l’avant, où le carré comprend deux tables amovibles et se transforme en bain de soleil très simplement. Des mains courantes intérieures sécurisent les déplacements. Taillé pour le large, le Pursuit s’est bien évidemment montré très à l’aise dans le petit clapot levé le jour de notre essai en baie de Cannes. L’agrément de pilotage est permanent, en dépit d’une perception un peu faussée par un manque de fluide dans la direction hydraulique. La gîte est marquée, comme souvent sur les Pursuit, en raison d’un V très profond, mais sans jamais surprendre. Aucun bruit parasite ne vient non plus perturber le pilote, puisque rien ne vibre à bord. Les deux Yamaha de 300 chevaux propulsent l’unité à 42,9 noeuds à 5 900 tr/mn ; à ce régime, la c o n s o mmat i o n a f f i c h é e e s t d e 200 l/h.