Selection Boats 22 Cruiser Édition BRP
Selection Boats a développé conjointement avec Evinrude une édition limitée de son 22 Cruiser : la version BRP. Petit tour d’horizon de ce modèle à la dotation standard très fournie.
Déjà aperçu dans les colonnes de Moteur Boat, le Selection 22 Cruiser revient dans une livrée spéciale « édition limitée BRP ». Concrètement, elle se traduit par une liste assez exhaustive d’équipements fournis en série, une couleur de coque spécifique ainsi qu’une motorisation Evinrude de 150 chevaux G2. Rappelons que le motoriste est partenaire du chantier français dont les coques sont construites en Pologne. Le résultat est un look très flatteur, surtout grâce aux tonalités beiges présentes partout de la coque à la sellerie en passant par le revêtement de cockpit. Le 22 Cruiser se pose ainsi comme rival du Cap Camarat 6.5 DC par rapport auquel il offre un niveau de personnalisation plus élevé.
Des aptitudes aux sports de glisse
Côté programme, le Cruiser est adapté aux sorties à quatre (un couple avec deux enfants par exemple) pour du cabotage, des séances de farniente, mais aussi de glisse grâce à un solide arceau surplombant le moteur et qui permettra de tracter une bouée, un skieur ou un wakeboardeur. La cabine, dont la banquette en V se transforme en couchage double pour deux adultes, conviendra pour une sieste, mais elle servira plus vraisemblablement de grand fourre-tout comme c’est souvent le cas. Le tableau arrière de cette édition spéciale BRP propose le récent E-tec G2 de 150 chevaux, ici avec une direction hydraulique Ultraflex classique. C’est un choix parfaitement adapté pour cette carène, ni trop musclé ni trop poussif. Nous sommes parvenus à déjauger en un peu plus de cinq secondes et demie avec trois personnes à bord et le plein de carburant. La vitesse de pointe de 37, 2 noeuds est satisfaisante ; l’allure de croisière la plus économique se trouve aux alentours de 4 000 tours, soit 26,5 noeuds. Le rendement est alors très proche d’un mille par litre. Globalement, ce moteur reste fidèle à sa réputation en termes de sobriété, dépassant à peine les 44 litres par heure à plein régime. Sur le plan sonore, la discrétion est loin de celle d’un quatre temps au ralenti ou dans les régimes intermédiaires. Sur un trajet entre Cannes et VilleneuveLoubet par clapot de face, nous avons été gênés par une tendance du bateau à marsouiner et à taper dans la vague ; il faudra vraiment
piloter avec finesse par mer formée. En virage, la tenue est bonne, et le bateau réagit sainement aux changements de trajectoire soudains, avec peu de ventilation en courbe serrée sur tribord, un peu plus sur bâbord. La position de conduite assise est bien étudiée, grâce à un fauteuil enveloppant réglable en hauteur, mais aussi d’avant en arrière. Le pilotage est simple, ludique, et le bloc Evinrude répond à chaque accélération sur toute la plage de régime.
Extra, le bimini escamotable
Sur bâbord, le copilote profite d’une banquette avec la même sellerie capitonnée présente un peu partout à bord. Elle est suffisamment large pour deux personnes et le dossier bascule pour former un salon de cinq places dans le cockpit ; il faudra néanmoins faire attention à ses montants métalliques, un peu coupants. Jolie surprise, le carré comprend une très belle table en bois avec quatre porte-gobelets en inox. Le cockpit se met rapidement à l’ombre grâce au bimini escamotable qui se déploie sans difficulté. L’accès au rouf de cabine est bien pensé avec trois marches disposées en quinconce, recouvertes elles aussi de simili-teck, mais demandant de bien viser à la descente... Certains day-cruisers possèdent des marches moulées dans l a p o r t e d e c a b i n e , ma i s e l l e s empêchent de passer devant lorsque la porte est ouverte, ce qui n’est pas le cas ici, même si le passage est plus étroit. Les apparaux de mouillage sont satisfaisants, avec un balcon surélevé à l’aplomb de l’étrave pour qu’un équipier puisse surveiller la montée et la descente de l’ancre en sécurité. Dans notre cas, la ligne de mouillage était constituée de bouts et non d’une chaîne, sur un guindeau horizontal, une solution qui nous semble tout à fait appropriée sur un bateau de cette taille.