Moteur Boat Magazine

• Le b.a.-ba de l’occasion

À prix égal, acheter d’occasion permet de naviguer sur un bateau plus grand qu’un modèle neuf. Mais ce type d’achat n’est pas sans danger et il faut savoir s’entourer des bonnes personnes et suivre quelques conseils pour que cette opération ne se transfor

- TEXTES ET PHOTOS: FRANÇOIS PARIS.

Tous les ans à la même époque, Moteur Boat Magazine consacre une large part de ce numéro à l’occasion. Si le secteur du neuf a retrouvé un dynamisme de bon aloi, l’occasion n’a jamais démérité, même au plus fort de la crise, jouant son rôle de valeur refuge. Cette année, nous avons pris le parti de mettre en avant les hors-bord et les remorques. Les premiers continuent leur fulgurante progressio­n, colonisant les tableaux arrière d’unités jusqu’alors motorisées en in-bord. Quant aux secondes, elles représente­nt un équipement indissocia­ble du bateau de moins de 7 mètres. À ces deux thématique­s, nous avons décidé d’ajouter la liste des points essentiels à vérifier avant d’acheter, certains étant rédhibitoi­res. Il existe en effet des situations où il vaut mieux renoncer à un achat plutôt que de se retrouver avec une occasion invendable sur les bras.

Un krach qui a changé la donne depuis 2007

Car il ne faut pas perdre de vue que le krach de l’occasion, survenu il y a maintenant onze ans, a changé quelque peu la donne. Les acheteurs sont désormais en position de force, rendue possible grâce à un nombre très important d’unités présentes sur le marché de l’occasion en un minimum de temps. Un autre effet « favorable » de la crise de 2007 concerne le parc d’occasions, qui s’est assaini. Les bateaux proposés à la vente sont globalemen­t en bon état, en particulie­r chez les profession­nels. Là aussi, le changement a été bénéfique pour les acheteurs. Les profession­nels ont intégré le fait que, pour vendre, il fallait un bateau en bon état et surtout placé au bon prix. Internet n’y est pas non plus étranger ; avec des classement­s de petites annonces par ordre de prix, l’acheteur cherche avant tout un coût. Chez les profession­nels, c’est à celui qui sera le moins cher pour un même modèle, ce qui est un peu moins vrai pour les particulie­rs, ces derniers n’appliquant pas tous le principe que, pour vendre vite, il faut être au bon prix dès le début. Aujourd’hui, un bateau qui ne se vend pas est soit en mauvais état, soit trop cher. Côté tendances, les ventes de bateaux d’occasion sont stables (on parle de mutations propriétés). Lors du millésime précédent, il s’était vendu 52 077 bateaux à moteur contre 51 621 pour 2016-2017 (dans la plaisance, le millésime commence le 1er septembre pour s’achever le 31 août de l’année suivante). Cette baisse est pour ainsi dire infime (0,9 %), au regard du volume. C’est évidemment dans les petites tailles que les ventes sont les plus importante­s, surtout jusqu’à 6,99 mètres. Par exemple, dans la catégorie des 6 à 6,99 mètres, il s’est vendu 9 601 bateaux contre 2 826 dans celle des 7 à 7,99 mètres. Le panel de puissances le plus représenté demeure les 100 à 200 chevaux, des résultats logiques à mettre en rapport avec la forte représenta­tion des unités de moins de 6,99 mètres. Si l’on compare l’occasion au secteur du neuf, 10 008 unités ont été vendues cette année contre 9 121 l’année dernière (soit une croissance de 9,7 %). Malgré la bonne santé retrouvée du neuf, les bateaux d’occasion se vendent environ cinq fois plus. À la veille de la publicatio­n des nouvelles immatricul­ations et des mutations de propriété par les Affaires maritimes, on espère que les indicateur­s demeurent au vert. Il est difficile de prédire ce genre de statistiqu­es mais, en sondant les différents acteurs, en particulie­r les concession­naires, il semblerait que les premiers mois du printemps aient été plutôt positifs. ■

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Pour éviter qu’un achat d’occasion ne se transforme en grosse galère, mieux vaut faire appel à un expert maritime.
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Si l’essai en mer est indispensa­ble, une sortie d’eau est également recommandé­e, ne serait-ce que pour vérifier les oeuvres vives.
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Nettoyer son bateau avant de le vendre maximise ses chances de trouver preneur. À vos brosses et balais !

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