Mercury F15 et F20 EFI :
une nouvelle génération de barre franche
Àl’instar de Tohatsu, Mercury lance un 15-20 chevaux basé sur un bloc bicylindre de 333 cm3. L’un des gros changements est l’arrivée de l’injection électronique sur ces deux nouvelles puissances. Celle-ci fonctionne sans batterie et permettra de consommer moins que l’ancien 20 chevaux Mercury à carburateur. Nous avons constaté à l’essai que l’injection offrait aussi davantage de souplesse et de progressivité à l’accélération. L’autre modification est située au niveau de la barre franche.
Une poignée pour gaucher et droitier
Ambidextre, elle permet à l’utilisateur d’accélérer en tournant la poignée dans le sens qui lui paraît le plus confortable. Pour modifier le sens d’utilisation de la poignée, il suffit de soulever le capot moteur et de changer le point d’ancrage du câble d’accélérateur. Par souci d’ergonomie, il est aussi possible de régler l’axe horizontal de la barre afin qu’elle soit plus ou moins proche du pilote. Une molette permet
de régler la hauteur de la barre, ce qui sera utile pour s’adapter à la taille du pilote par exemple. L’ensemble des commandes est regroupé sur la barre franche : levier d’inversion de marche, bouton de trim, molette de réglage de friction des gaz ainsi que le coupe-circuit (sous la barre). Un coupe-circuit de réserve est aussi fixé sous la barre ; si le pilote vient à tomber par-dessus bord, l’un des passagers peut ainsi redémarrer le moteur et aller récupérer l’homme à la mer. Sans surprise les F15 et F20 sont disponibles en démarrage manuel ou électrique, avec Power Trim ou relevage manuel, barre franche ou commande à distance. Côté poids, l’écart est de 7 à 8 kg par rapport à l’ancien F20, à la faveur du nouveau, ce qui n’est pas négligeable dans cette catégorie de moteurs dits « portables ».
Comparaison avec l’ancien modèle F20
Nos essais se sont déroulés sur des annexes semi-rigides Quicksilver et Mercury Inflatables, et aussi sur un canot rotomoulé Rigiflex de 3,60 mètres, très prisé par les clubs de voile. Les deux annexes Quicksilver de 3,20 mètres étaient équipées l’une du F20 EFI, l’autre de l’ancien F20, sa puissance maximale. Autant dire que le pilotage de ces petits karts des mers à pleine vitesse dans le clapot est assez musclé ! D’emblée, le F20 EFI s’avère assez facile à apprivoiser avec son grand levier d’inversion de marche et sa barre réglable dans les trois dimensions. Assis à califourchon sur le banc de nage, le pilote peut accélérer, tourner ou ralentir sans problème. Le dosage des gaz est très fin, sans doute grâce à l’injection. Nous avons eu une petite frayeur au moment de relever la vitesse maximale, en raison du rodéo dans le clapot, mais nous sommes parvenus à accrocher 22,5 noeuds. Pour l’autre annexe montée avec le F20 à carburateurs, on peut argumenter qu’il est pratique d’avoir la marche avant, la marche arrière et l’accélération sur la même poignée, mais on risque facilement de s’emmêler les pinceaux durant les manoeuvres, en tout cas au début, et on est obligé de piloter de la main gauche pour accélérer dans le sens conventionnel (comme sur une moto). Voulant piloter de la main droite, sans doute déstabilisé par une vague, j’ai dévié de ma trajectoire et mis en coup de gaz accidentel, finissant par-dessus bord... Une leçon durement apprise, et une raison de plus, en tout cas, pour préférer la nouvelle version du 20 chevaux Mercury ! ■