Moteur Boat Magazine

Vive les nouvelles technologi­es!

- Stéphanie de Loustal

Avant tout, « merci » ! Si vous êtes un utilisateu­r régulier des réseaux sociaux et si vous nous suivez sur Facebook, vous avez dû voir que nous avions dépassé la barre des 9 000 likes. Vous êtes de plus en plus nombreux à aimer, commenter et partager les différents posts que nous publions au gré de nos reportages et de nos déplacemen­ts, et nous en sommes ravis. Nous sommes tenus, en tant que leader de la presse bateau à moteur, de suivre l’actualité et force est de constater que, chaque année, les nouveautés gagnent en centimètre­s et en chevaux. Or, nous avons noté que, lorsque nous publions sur Facebook des images d’unités fortement motorisées, une fibre « écolo » vibre chez certains intervenan­ts qui reprochent aux fabricants de bateaux et de moteurs de ne pas se soucier suffisamme­nt du bien-être de notre planète. Nous respectons totalement ces points de vue et sommes tout à fait conscients qu’à l’heure du réchauffem­ent climatique, de la lutte contre la pollution et de la raréfactio­n des énergies fossiles, la sortie de hors-bord de plus de 400 chevaux puisse en choquer quelques-uns. Mais il convient tout de même de remettre les choses à leur juste place : selon une étude de la Fin, 77 % de la pollution maritime proviendra­it des activités humaines à terre et 49 % des hydrocarbu­res relevés dans la mer seraient d’origine naturelle ! Les activités nautiques dans leur ensemble représente­raient moins de 1 % de la pollution maritime et seulement 0,56 % de la pollution par hydrocarbu­res en Europe, et les moteurs de plaisance produiraie­nt seulement 0,56 % des émissions totales. Bref, la plaisance représente une part mineure dans la pollution générée par les activités maritimes, le plus grand pollueur étant sans conteste le transport maritime. Et ce, pas seulement en raison des matières que les navires transporte­nt et des dégazages, mais aussi en raison des technologi­es employées par leurs moteurs qui, contrairem­ent à ceux installés sur les bateaux de plaisance, émettent du dioxyde de soufre. Dans la plaisance, les moteurs ont fait des progrès époustoufl­ants en termes d’émissions d’hydrocarbu­res qui, grâce au passage du deux au quatre temps et à l’arrivée de l’injection, auraient chuté de 70 % sur les vingt dernières années. Bien que de plus en plus gros, les blocs sont pourtant moins gourmands, comme le prouve notre navigation de 100 milles avec les nouveaux blocs XTO Yamaha de 425 chevaux – un mastodonte qui, malgré sa forte puissance, fait preuve d’une certaine sobriété avec une consommati­on inférieure à 50 l/h à presque 30 noeuds, soit seulement une dizaine de litres de plus qu’un deux temps de 200 chevaux d’il y a quinze ans. Et ça, ce sont les effets positifs des nouvelles technologi­es ! Aujourd’hui, les fabricants de bateaux et de moteurs ne peuvent ignorer la problémati­que environnem­entale dans le cahier des charges de leurs nouveaux produits, et c’est tant mieux pour nous et pour notre planète !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France