Vive les nouvelles technologies!
Avant tout, « merci » ! Si vous êtes un utilisateur régulier des réseaux sociaux et si vous nous suivez sur Facebook, vous avez dû voir que nous avions dépassé la barre des 9 000 likes. Vous êtes de plus en plus nombreux à aimer, commenter et partager les différents posts que nous publions au gré de nos reportages et de nos déplacements, et nous en sommes ravis. Nous sommes tenus, en tant que leader de la presse bateau à moteur, de suivre l’actualité et force est de constater que, chaque année, les nouveautés gagnent en centimètres et en chevaux. Or, nous avons noté que, lorsque nous publions sur Facebook des images d’unités fortement motorisées, une fibre « écolo » vibre chez certains intervenants qui reprochent aux fabricants de bateaux et de moteurs de ne pas se soucier suffisamment du bien-être de notre planète. Nous respectons totalement ces points de vue et sommes tout à fait conscients qu’à l’heure du réchauffement climatique, de la lutte contre la pollution et de la raréfaction des énergies fossiles, la sortie de hors-bord de plus de 400 chevaux puisse en choquer quelques-uns. Mais il convient tout de même de remettre les choses à leur juste place : selon une étude de la Fin, 77 % de la pollution maritime proviendrait des activités humaines à terre et 49 % des hydrocarbures relevés dans la mer seraient d’origine naturelle ! Les activités nautiques dans leur ensemble représenteraient moins de 1 % de la pollution maritime et seulement 0,56 % de la pollution par hydrocarbures en Europe, et les moteurs de plaisance produiraient seulement 0,56 % des émissions totales. Bref, la plaisance représente une part mineure dans la pollution générée par les activités maritimes, le plus grand pollueur étant sans conteste le transport maritime. Et ce, pas seulement en raison des matières que les navires transportent et des dégazages, mais aussi en raison des technologies employées par leurs moteurs qui, contrairement à ceux installés sur les bateaux de plaisance, émettent du dioxyde de soufre. Dans la plaisance, les moteurs ont fait des progrès époustouflants en termes d’émissions d’hydrocarbures qui, grâce au passage du deux au quatre temps et à l’arrivée de l’injection, auraient chuté de 70 % sur les vingt dernières années. Bien que de plus en plus gros, les blocs sont pourtant moins gourmands, comme le prouve notre navigation de 100 milles avec les nouveaux blocs XTO Yamaha de 425 chevaux – un mastodonte qui, malgré sa forte puissance, fait preuve d’une certaine sobriété avec une consommation inférieure à 50 l/h à presque 30 noeuds, soit seulement une dizaine de litres de plus qu’un deux temps de 200 chevaux d’il y a quinze ans. Et ça, ce sont les effets positifs des nouvelles technologies ! Aujourd’hui, les fabricants de bateaux et de moteurs ne peuvent ignorer la problématique environnementale dans le cahier des charges de leurs nouveaux produits, et c’est tant mieux pour nous et pour notre planète !