Une remorque ne nécessite pas d’entretien
À l’exception des unités non transportables, dont la manutention est réservée aux professionnels équipés des moyens de levage adaptés, les bateaux transportables de type pneumatique, open, day-cruiser ou petit timonier gagneront à être complétés d’une remorque routière qui simplifiera la sortie d’eau depuis une simple cale, sans moyens de manutention spécifiques. Durant la période d’hivernage, la remorque servira de ber roulant et, pendant la saison, elle permettra de changer facilement de plan d’eau, un double service qui ne manque pas d’attrait, d’autant que l’investissement, de 1 500 à 3 000 € en moyenne selon la taille du bateau, reste relativement abordable. Dans la pratique, il faudra veiller autant que possible à ne pas immerger l’essieu et les freins, sous peine de corrosion rapide et généralisée. Certains modèles sont dotés d’une prise de rinçage à l’eau douce des tambours, mais il faudra penser à sécher l’ensemble en effectuant rapidement quelques freinages énergiques. Une autre précaution indispensable est de ne jamais hiverner la remorque en laissant le frein à main serré, car l’humidité ambiante se chargerait de coller les patins de freinage à la piste en fonte des tambours, avec pour conséquence fâcheuse le blocage des roues. Et la seule solution pour pouvoir repartir est de tout démonter, dégripper et remonter… Il ne faut pas oublier non plus de bien rincer le châssis à l’eau douce après chaque sortie du bateau de l’eau, afin de limiter les effets corrosifs du sel sur toutes les parties métalliques ; et ne jamais placer la prise de raccordement multibroche en position inversée, car la pluie va s’accumuler dans le boîtier et corroder les vis de serrage des fils, presque toujours en acier. Au printemps, la prise serait hors d’usage. Il convient de pulvériser un peu de WD 40 ou similaire pour protéger l’intérieur de l’humidité et de stocker la prise tournée vers le bas ou sur le côté.