La revue de presse
Une berge bucolique dans le bois de Boulogne, un ponton avec vue sur la tour Eiffel, des plages en eau vive comme dans les années 1930... Ce sont quelques-uns des vingt-six sites, dont cinq dans Paris, qui seront révélés pour accueillir à partir de 2022 le retour de la baignade dans la Seine et la Marne. Depuis la promesse de Jacques Chirac de rendre la Seine propre à la baignade en 1998, il aura fallu trente-cinq ans d’efforts pour atteindre cet objectif. Dans les
années 1990, Paris continuait de rejeter 20 millions de m3 d’eau polluée à cause de son système d’égouts connecté au réseau d’eaux pluviales. Aujourd’hui, les efforts d’investissement ont permis de réduire ces dégorgements à 2 millions de m3. Mais bien d’autres sources de pollution doivent encore être traitées le long de la Seine avant de retrouver un état sanitaire compatible avec les normes de baignade, un projet d’avenir estimé à plus de 1,2 milliard d’euros et que les Jeux olympiques de 2024 ont permis d’accélérer. Ces dépenses sont en réalité à plus de 85 % imposées par la mise aux normes européennes pour lesquelles la France a des années de retard. Et la baignade ne représente que quelques pourcents du budget…