BOTNIA MARIN Targa 27.2 Il remplace le 27.1
Les Targa font partie des meilleurs timoniers hauturiers tout temps. La démonstration en est faite une fois de plus avec ce 27.2 qui remplace l’un des « best-sellers » du chantier.
La marque finlandaise remplace son 27.1, l’un des plus vendus de la gamme, après une quinzaine d’années de bons et loyaux services. La carène et le plan de pont sont renouvelés, la coque est davantage tulipée, le V accentué et la casquette de timonerie semble plus inclinée vers l’avant qu’auparavant. Le bateau augmente par ailleurs de 30 centimètres en longueur hors tout et de 20 centimètres en longueur de coque. Il grossit également de 15 centimètres en largeur. Cet embonpoint se ressent surtout dans le volume de la cabine où il est à présent possible de dormir à quatre sans encombre. Le cabinet de toilette accessible depuis la descente devant le poste de barre est aussi significativement plus spacieux. En conséquence, ce Targa peut maintenant accueillir dix personnes à bord en catégorie C et six personnes en catégorie B. Côté mécanique, nous avions pour cet essai la puissance minimale, le D6 Volvo Penta en 330 chevaux couplé à une embase DPH. Les autres possibilités sont le même bloc D6, mais dans sa variante de 370 chevaux, voire 400 chevaux. Une motorisation hors-bord est également envisageable ; le chantier ajoute alors un bracket pour le bloc et les hors-bord sont montés à l’arrivée du bateau chez l’importateur Snip à Ouistreham.
La modernité est passée par là
Comme toujours, l’intérieur du bateau est en teck massif huilé, issu d’exploitations responsables. Le tableau de bord conserve le look Targa très distinctif, à la croisée des chemins entre monde professionnel et plaisance. Mais la modernité est passée par là, avec un grand écran tactile Raymarine qui concentre la cartographie et les informations
sur le moteur ; la consommation est maintenant visible sur un petit affichage dédié et la fonction Trim Assist est fournie en standard, ainsi que le correcteur d’assiette Zipwake. De plus, le tableau de bord peut basculer vers l’avant lorsque le pilote veut emprunter la porte coulissante latérale.
À tester avec 370 ou 400 chevaux
Le 330 chevaux est la motorisation de base ; certains la jugeront un peu faible, le temps de déjaugeage dépassant 9 secondes (9 s 11) et la vitesse de pointe culminant à 31 noeuds. Le passage à 370 ou 400 chevaux permettra de gagner du tonus et quelques noeuds en croisière ainsi qu’en pointe. L’expérience de conduite avec le 330 chevaux est déjà très plaisante. Le fauteuil du pilote, la barre, tout respire la robustesse sans pour autant sacrifier le confort. Nous n’avions pas le siège sur suspension pneumatique équipant certains Targa, mais celui de base est très agréable et il peut recevoir un appuie-tête, c’est rare ! Une fois les portes fermées, l’ambiance est feutrée dans la cabine, l’insonorisation étant assez remarquable. La carène fait merveille dans la vague. La gîte est parfois spectaculaire en virage, mais elle reste progressive et contrôlée. Le pilotage depuis le mini-fly est ludique, même si la visibilité sur l’avant n’est pas toujours excellente. ■